Pollution d'un bâtiment scolaire. Conséquences stratégiques et médicales

Lors de la mise en service d'un bâtiment scolaire en 1982, les professeurs se plaignent d'odeurs de goudron. Ces plaintes, loin de s'amenuiser avec le temps, s'enrichissent de troubles au niveau essentiellement de la sphere ORL. L'objet de cette etude a ete, d'objectiver les plaintes et de determiner si leur origine etait professionnelle. Les resultats ont montre, que les odeurs provenaient du sol enduit de creosote et qui etait responsable d'une pollution de l'air respirable par les hydrocarbures aromatiques. La conception et le mauvais etat d'entretien du systeme de ventilation accentuait la pollution et les plaintes, en raison de la remise en suspension dans l'air ambiant des poussieres et vapeurs et de son trop faible degre hygrometrique. Cependant, une fois ces certitudes acquises, il a fallu convaincre le pouvoir organisateur de corriger la situation representant un risque inacceptable pour la sante du personnel occupe dans les locaux. Le medecin du travail et le chef du service de securite ont choisi une strategie qui a amene le pouvoir organisateur a prendre en consideration le risque sante dans l'entreprise.