Le plunderphonique ou le piratage audio comme prérogative compositionnelle

2008 
Dans ce texte de 1985, l’auteur reflechit sur la notion de droits d’auteur dans le contexte d’une culture populaire qui a depasse les principes figes sur lesquels se sont etablies les lois qui les regissent. L’artiste nous amene a comprendre la fin du paradigme producteur/consommateur : « Apres avoir ete pendant des decennies les recipients passifs de selections de musiques preetablies, les auditeurs ont maintenant le loisir d’assembler leurs propres recueils, de separer le bon grain de l’ivraie. Ils dupliquent une quantite de sons provenant d’un peu partout dans le monde ou, du moins, d’un peu partout dans leurs collections de disques, pour faire des compilations d’une variete infinie et surtout non disponibles parmi les produits offerts par l’industrie de la musique, avec ses ecuries circonscrites d’artistes et une politique encore plus contraignante qui consiste a ne fournir que le plus grand denominateur commun. » L’une des idees-forces du texte d’Oswald tient dans le fait qu’en agissant comme un filtre ne retenant que les hits potentiellement lucratifs, la plupart des etiquettes de disques avaient deja penetre un espace de vulnerabilite dans lequel leur produit final cesse de leur appartenir exclusivement. Oswald demontre clairement pourquoi l’industrie de la musique, propulsee par la radio (entre autres vehicule de distribution), a perdu son droit archaique a une propriete exclusive sur chaque atome sonore. [Camilo La Cruz]
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