Charge virale plasmatique inférieure au seuil de quantification à la découverte de l’infection VIH : quelles étiologies ?

2020 
Introduction Une charge virale VIH-1 inferieure au seuil de quantification a la prise en charge de l’infection chez les PVVIH est une situation peu frequente, necessitant le plus souvent des explorations complementaires. En effet,  L’objectif de ce travail est de decrire les etiologies retrouvees en cas de charge virale VIH-1 inferieure au seuil de quantification a la prise en charge au sein du COREVIH entre 2003 et 2019. Materiels et methodes Etude retrospective portant sur les demandes de quantification d’ARN VIH-1 plasmatique et/ou de tests genotypiques de resistance VIH recues entre janvier 2003 et decembre 2019 au laboratoire de virologie, avec les criteres d’inclusion suivants : premiere consultation dans le centre de prise en charge, absence de traitement antiretroviral (ARV) rapportee par le prescripteur depuis la decouverte de l’infection VIH et ARN VIH-1 (CV VIH-1) inferieur au seuil de quantification de la technique utilisee. Le recueil des donnees sociodemographiques, immuno-virologiques et pharmacologiques a ete effectue a partir du dossier medical informatise Nadis® et/ou du systeme informatique du laboratoire. Resultats Au total, sur la periode etudiee, 27 demandes repondaient aux criteres d’inclusion. Les patients concernes etaient majoritairement des femmes (n = 20 ; 74 %), l’âge median au diagnostic etait de 35 ans [25–61], le taux median de lymphocytes CD4/μL de 424 [IQR : 326–733]. Les patients etaient originaires d’Afrique subsaharienne (n = 20, 74 %), de France metropolitaine (n = 5 ; 19 %) ou d’Asie (n = 2 ; 7 %) et infectes majoritairement par un virus VIH-1 de sous type non B. Les etiologies retrouvees etaient par ordre de frequence : prise non declaree d’ARVs (n = 17 ; 63 %), HIV Controller ou non progresseur a long terme (n = 7 ; 26 %), infection VIH-2 (n = 2 ; 7 %), et sous-quantification majeure (5 log copies/mL) de la CV VIH-1 par la technique de quantification utilisee (n = 1 ; 4 %). La prise non rapportee d’ARVs etait objectivee par l’interrogatoire seul et/ou des dosages sanguins (3e agent ; n = 12) et concernait majoritairement des femmes (70 %), d’origine subsaharienne (70 %). Les ARVs les plus frequemment retrouves etaient l’efavirenz (n = 7) ou la nevirapine (n = 3). Conclusion La principale etiologie d’une CV VIH inferieure au seuil de quantification a la prise en charge de l’infection est une prise non declaree d’ARVs, particulierement chez les patientes d’origine subsaharienne. Une anamnese rigoureuse, une consultation medicale empathique dans l’objectif de comprendre les raisons de la non-declaration et un screening pharmacologique peuvent, dans ce contexte, eviter des examens complementaires specialises et couteux.
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