L’hypophysite auto-immune, complication des nouvelles immunothérapies anticancéreuses

2018 
Resume Les nouvelles immunotherapies anticancereuses, comme les anticorps anti- cytotoxic T lymphocyte antigen 4 (CTLA4), anti- programmed cell death 1 (PD1) ou anti- programmed cell death-ligand 1 (PDL1), ont montre leur efficacite dans plusieurs cancers. Toutefois ces immunotherapies peuvent induire diverses manifestations auto-immunes et en particulier endocriniennes, notamment hypophysaires. L’hypophysite induite par immunotherapie (IH) est plus frequente chez les patients traites par anticorps anti-CTLA4 que par anticorps anti-PD1 ou anti-PDL1. Le diagnostic de l’IH se fait generalement devant l’association d’une insuffisance hormonale antehypophysaire et d’une glande hypophysaire normale ou de volume augmente a l’IRM. Les symptomes sont le plus souvent aspecifiques avec principalement une fatigabilite ou une asthenie. Le syndrome tumoral qui se manifeste par des cephalees et des troubles visuels est rare. Les deficits thyreotrope et corticotrope sont les plus frequents. Les deficits thyreotrope et gonadotrope sont reversibles dans la majorite des cas, contrairement au deficit corticotrope. La supplementation corticotrope et thyreotrope est a mettre en place des le diagnostic de l’IH ; la supplementation androgenique n’est pas urgente et sera discutee au cas par cas. Un traitement par de fortes doses de glucocorticoides n’ameliore pas le pronostic et sera discute en cas de cephalees intenses persistantes, d’hyponatremie severe ou de troubles visuels. L’education des patients, la detection precoce des IH par la realisation d’un bilan hormonal complet (ACTH, cortisolemie a 8 heures, TSH et T4 libre) avant chaque ou tous les deux cycles d’immunotherapie ainsi qu’un traitement adapte sont essentiels dans la prise en charge des IH.
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