Place de l’information dans le consentement aux soins des patients schizophrènes. À propos d’une enquête réalisée auprès de 74 psychiatres du Val-de-Marne

2001 
Resume Une enquete postale par questionnaire a ete realisee aupres 223 psychiatres du secteur prive et public du Val-de-Marne afin de les interroger sur leurs pratiques en matiere d’information et de recueil du consentement aupres des malades schizophrenes et deprimes. Les resultats extraits des 74 questionnaires retournes (taux de reponse : 33 %) montrent que les psychiatres demeurent prudents face au diagnostic de schizophrenie : des informations concernant ce diagnostic ne sont « systematiquement » ou « le plus souvent » donnees que par 13,5 % des praticiens (ce taux etant de 82 % pour les patients deprimes). Cette reserve n’apparait pas vis-a-vis de l’information sur le traitement, celle-ci etant « systematiquement » ou « le plus souvent » fournie par 90,5 % des psychiatres face aux schizophrenes et par 95 % d’entre eux face aux deprimes. Si 82 % des praticiens pretendent informer leurs patients schizophrenes des effets indesirables des neuroleptiques, seuls 34 % le font de facon systematique, avant meme leur apparition. Une majorite de psychiatres se refusent meme a evoquer spontanement certains de ces effets indesirables lors de la prescription : 88 % n’evoquent jamais la possibilite de survenue d’un syndrome malin, 74 % celle de dyskinesies tardives et 63,5 % celle de troubles sexuels. Bien que l’information du patient schizophrene puisse rarement repondre au modele preconise par les plus ardents defenseurs de l’autonomie des usagers (toute l’information, tout de suite), cette enquete semble indiquer – en depit de son faible taux de reponses – que d’importants progres restent a accomplir en la matiere.
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