Optimisation de la prise en charge médicamenteuse du sujet âgé en cardiologie

2017 
Contexte L’amelioration de la prise en charge medicamenteuse du sujet âge (SA) en vue d’une limitation de la iatrogenie est un objectif de sante publique. Il a ete retenu par la HAS comme axe prioritaire d’amelioration de la securite des soins dans les services non geriatriques, dans le cadre de la certification. Objectif Evaluer la pertinence d’une optimisation medicamenteuse quotidienne chez le SA de 75 ans et plus, dans un service non geriatrique. Methode Une etude prospective a ete realisee sur 12 semaines, dans une unite de cardiologie. Chaque jour, les prescriptions informatisees des SA de 75 ans et plus etaient analysees par un interne, puis validees par un pharmacien. L’analyse tenait compte de l’âge du patient, du poids, de la fonction renale et des antecedents. Differents outils ont ete utilises : liste de Laroche, criteres Stopp-Start, site GPR pour l’adaptation a la fonction renale, ainsi que les recommandations de la societe europeenne de cardiologie. Chaque intervention pharmaceutique (IP) etait soumise au prescripteur dans le logiciel d’aide a la prescription (LAP de CristalNet). Resultats Cent vingt-huit sejours de patients ont ete analyses (46 % des sejours) correspondants a 117 patients d’âge moyen 84 ± 6 ans. En moyenne, les prescriptions comprenaient 11 ± 4 medicaments. Sur 110 IP realisees, 18 % ( n  = 20) concernaient des prescriptions inadaptees au SA et 15 % ( n  = 17) etaient en lien avec une insuffisance renale (IR). Les taux d’acceptation (TA) etaient respectivement de 50 % et 65 %. Soixante pour cent des IP sur prescriptions inadaptees au SA portaient sur les psychotropes ( n  = 12, dont 9 benzodiazepines et apparentes) et ont ete acceptees a 46 %. Les sous-dosages en anticoagulants oraux directs representaient 25 % ( n  = 5) des IP avec un TA de 40 %. Les IP en lien avec une IR etaient des surdosages (88 %) et des contre-indications (12 %). Elles concernaient les antidiabetiques dans 35 % des cas (TA 67 %) et les anti-infectieux dans 18 % des cas (TA 33 %). Discussion Le nombre d’interventions et leur bonne acceptation confirme l’interet de poursuivre cette pratique. Cependant, la prescription de certaines classes therapeutiques tres souvent instaurees en ambulatoire (psychotropes), est parfois difficile a reevaluer durant des hospitalisations de courtes durees. Transmettre ces propositions d’optimisation therapeutique au medecin traitant via le compte rendu d’hospitalisation devrait contribuer a renforcer la continuite des soins ville–hopital.
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