Analogue de la GnRH et adénome hypophysaire : gare à l’apoplexie !

2016 
Introduction L’apoplexie hypophysaire est un diagnostic redoute des cliniciens car severe, pour lequel de nombreux facteurs declenchants ont ete identifies a ce jour [1] . Une dizaine de cas seulement, secondaire a l’administration d’analogues de la GnRH, sont rapportes dans la litterature. Observation Un patient de 72 ans traite par dialyse peritoneale pour une nephropathie diabetique est admis en urgence dans le service de nephrologie en raison d’un tableau clinique associant douleur abdominale, vomissements, febricule, et hypotension arterielle. Il rapporte des cephalees evoluant depuis quelques jours non soulagees par les antalgiques usuels et surtout l’apparition recente d’un ptosis et d’une ophtalmoplegie gauche. L’interrogatoire note une injection d’Eligard ® 7,5 mg (acetate de leuprolide) dont a beneficie le patient cinq jours auparavant pour le traitement d’un cancer de la prostate. L’angio-IRM urgente retrouve une apoplexie hypophysaire de survenue semi-recente. La cortisolemie plasmatique dans ce contexte etait anormalement basse mais toutefois surestimee en raison de l’insuffisance renale (33 mg/L) associee a une ACTH insuffisamment stimulable (15 pg/mL) suggerant une insuffisance corticotrope decompensee. L’evolution fut favorable apres exerese neurochirurgicale de l’adenome necrose sous couverture d’une hormonotherapie intraveineuse par succinate d’hydrocortisone (100 mg/8 h). Discussion Les cas d’apoplexie hypophysaire survenant a la suite d’une injection d’analogue de la GnRH demeurent rares et mal connus mais peuvent rapidement mettre en jeu le pronostic vital [1] . L’introduction d’un analogue de la GnRH doit faire l’objet d’une evaluation clinique ± paraclinique a la recherche d’un adenome hypophysaire passe jusqu’alors inapercu.
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