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Larva migrans cutanée

2014 
Un homme de vingt ans consulte au retour de plusieurs mois passes en Guyane devant l’apparition quelques jours plus tot de « lignes » rouges, prurigineuses, a la face interne du bras gauche (Fig. 1). L’interrogatoire retrouve la notion de plage et de progression quotidienne des lignes. Il est apyretique et l’examen clinique est strictement normal, notamment sans presence d’adenopathies axillaires. L’inspection met en evidence des cordons serpigineux, erythemateux avec quelques petites croutes typiques des lesions de larva migrans cutanee de localisation inhabituelle. C’est la plus frequente des dermatoses lineaires migratrices au retour d’un pays tropical. Impasse parasitaire signant la penetration transcutanee chez l’homme de larves d’ankylostome animal, il s’agit frequemment d’Ancylostoma caninum et d’Ancylostoma brasiliensis, parasites naturels du chien et du chat. Leur cycle naturel est comparable a celui des ankylostomes humains, aboutissant a la presence de larves infectantes dans des sols humides et chauds souilles par des dejections animales. La larve penetre par voie transcutanee, chemine sous la peau sans trouver d’issue a son developpement et meurt. La lesion, situee sur la peau en contact avec le sol, se caracterise par l’apparition d’une petite papule d’ou part un cordon serpigineux, rouge et prurigineux qui peut progresser de plusieurs centimetres par jour. Aucun examen complementaire n’est utile, le diagnostic reposant uniquement sur la clinique et l’anamnese (notion de sejour en zone d’endemie). Le traitement fait appel en premiere intention a l’ivermectine en prise unique a 200 μ/kg avec comme alternative l’albendazole pendant cinq a sept jours [1].
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