Les associations d’antipsychotiques en psychiatrie : étude multicentrique sur les co-prescriptions de psychotropes associées à l’aripiprazole (étude ARIPSY-Est) ☆

2012 
Resume Introduction Les recommandations nationales et internationales sur l’utilisation des antipsychotiques pour le traitement de la schizophrenie placent toutes les possibilites d’associations entre ces molecules comme un ultime recours, face a une pathologie resistante. Les donnees issues de la litterature indiquent cependant une utilisation frequente de ces associations et permettent de discerner, aux travers des differents essais cliniques, les moderateurs positifs d’efficacite pouvant les expliquer. Materiel et methode L’etude ARIPSY-Est se propose d’evaluer a travers cinq etablissements francais les co-prescriptions de psychotropes faites avec le plus recent des antipsychotiques atypiques : l’aripiprazole. Cent dix patients ont ete inclus dans notre analyse. Resultats Seulement 50 % des prescriptions d’aripiprazole etaient des monotherapies antipsychotiques. Une combinaison (i) entre l’aripiprazole et un antipsychotique de faible puissance (a l’exclusion des prescriptions en « si besoin ») et une combinaison (ii) entre l’aripiprazole et un antipsychotique de haute puissance etaient observees respectivement sur 15 et 35 % des prescriptions. Tous les patients traites par une association d’aripiprazole avec un autre antipsychotique de puissance elevee ont eu ce traitement pendant au moins huit semaines, et pour plus de 50 % d’entre eux, cette prescription a ete maintenue pendant au moins six mois. Discussion et conclusion Les associations d’antipsychotiques apparaissent aujourd’hui comme situation clinique courante en psychiatrie. Elles meritent des analyses approfondies afin d’en evaluer la pertinence et d’en mesurer les repercussions potentielles a long terme. Dans l’etude ARIPSY-Est, la part importante d’associations au long court entre l’aripiprazole et les autres antipsychotiques de haut potentiel peut s’expliquer par : (1) un manque de confiance du clinicien par rapport a l’efficacite de la monotherapie ; (2) une recherche de complementarite pharmacologique difficile a objectiver ; (3) ou encore, comme le suggere des donnees plus recentes, la volonte de contrecarrer certains effets indesirables induits par l’autre antipsychotique.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    53
    References
    0
    Citations
    NaN
    KQI
    []