Henri Baruk et l’hypothèse colibacillaire de la schizophrénie…

2019 
Resume Apres ses premiers travaux sur la catatonie experimentale en collaboration avec le Neerlandais De Jong, Henri Baruk (1897–1999) a developpe ses recherches sur les substances catatonigenes et l’etiopathogenie de la schizophrenie. L’une des substances candidates est alors la toxine neurotrope colibacillaire intestinale. Outre ses recherches en laboratoire, Baruk rapporte des observations cliniques qui lui permettent de confirmer l’hypothese de catatonies d’originaire biliaire mais aussi des formes de schizophrenie par infection colibacillaire, qui semblent avoir ete guerissables par un traitement antibiotique adapte. Ses travaux ont incite Baruk a contester la coherence et l’unicite du concept de schizophrenie. Toute sa carriere, il a pousse ses contemporains a rechercher derriere les manifestations psychotiques differentes causes biologiques possibles, notamment toxiques et infectieuses. Cette approche tres controversee, voire totalement meprisee a l’epoque, est progressivement passee au rang des curiosites (pseudo)scientifiques deconnectees de la realite clinique quotidienne. Or les decouvertes recentes sur l’influence du systeme immunitaire, de l’inflammation, du systeme digestif, et en particulier du microbiote, sur le systeme nerveux, le cerveau et l’etat mental, interrogent necessairement ce point de vue, peut-etre pas si farfelu…
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