Le milieu urbain : un facteur de risque pour les troubles psychotiques ?

2021 
Resume L’existence d’un lien entre urbanicite et trouble psychotique est une donnee maintenant clairement etablie avec l’existence d’une relation dose–effet : plus le taux d’urbanicite est eleve, plus le risque de psychose est important. Pour expliquer cette association, plusieurs hypotheses ont ete proposees. La plupart des etudes ont evalue le role de facteurs psycho-sociaux comme le niveau socio-economique, le surpeuplement des logements, les inegalites sociales, le capital social pour expliquer ce lien. L’ensemble de ces facteurs ont pour denominateur commun une exposition repetee au stress, responsable d’une neuro-toxicite susceptible de faire le lit des decompensations psychotiques. Plus recemment, des etudes suggerent un role de la pollution de l’air. L’exposition aux polluants atmospheriques augmente la neuro-inflammation, le stress oxydatif, l’activation de la microglie, causant des dommages cerebraux et favorisant secondairement le developpement des troubles psychotiques. Ces facteurs restent pour l’heure insuffisamment explores et necessitent des investigations plus poussees, ce d’autant que contrairement a beaucoup d’autres facteurs etiologiques (environnementaux ou genetiques), les stress psycho-sociaux et la pollution atmospherique presentent l’avantage d’etre accessibles a des interventions et des mesures de prevention susceptibles de reduire l’incidence de la maladie.
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