Comment améliorer l’accompagnement diététique des patientes « survivors » d’un cancer du sein en surcharge pondérale ? Analyse des besoins éducatifs de cette population

Introduction et but de l’etude La surcharge ponderale des patientes « survivors » d’un cancer du sein les predispose a de nombreux problemes de sante dont celui d’une recidive de cancer. Ces femmes peuvent notamment modifier ce facteur de risque par l’integration d’habitudes alimentaires saines. En effet, il a ete demontre que l’adhesion des patientes « survivors » d’un cancer du sein aux conseils dietetiques de prevention du cancer du World Cancer Research Found (WCRF) est associee d’une part a un moindre taux de deces specifiques par cancer (HR = 0,74, p  = 0,09) et de toute cause confondue (HR = 0,77, p  = 0,02) et, d’autre part, a une meilleure qualite de vie liee a la sante ( p [1] , [2] . Plusieurs etudes ont deja evalue l’adhesion aux recommandations mais peu d’entre elles ont etudie les determinants permettant d’ameliorer l’adhesion de ces patientes aux recommandations dietetiques [3] . Une meilleure comprehension des besoins de cette population peut etre realisee grâce a des approches centrees sur le patient et, de ce fait, ameliorer l’accompagnement dietetique propose par les professionnels de la sante. Materiel et methodes Lors de cette recherche exploratoire et qualitative, deux focus groups ont ete realises a l’aide d’un guide de discussion aupres de 18 patientes « survivors » d’un cancer du sein en surcharge ponderale. Apres une retranscription integrale des discussions, l’analyse des informations a ete realisee selon des categories thematiques predefinies. Resultats et analyse statistique Des l’annonce du diagnostic de cancer, les patientes sont en demande d’informations precises et justifiees sur l’alimentation et sur le risque lie a leur surcharge ponderale. Elles souhaitent etre aiguillees par leur oncologue vers un specialiste, un referent de l’alimentation afin qu’il reponde a leurs besoins. Celui-ci devrait, dans une relation bienveillante, aussi leur apprendre a se retrouver (physiquement et mentalement), a diminuer leur culpabilite, a se faire confiance, a faire des choix et a les assumer. Au-dela des conseils proposes par le WCRF, le comportement alimentaire peut etre un moyen d’aborder ces competences generales. Conclusion Notre recherche souligne l’importance de la constitution d’une equipe multidisciplinaire en education therapeutique du patient pour ameliorer l’accompagnement dietetique des patientes « survivors » d’un cancer du sein en surcharge qui sont, plus que jamais, en quete de bonne sante.