Etudes ethnobotaniques des espèces indigènes à usages multiples au Bénin : Cas de Dracaena arborea (Willd) Link et de Newbouldia laevis (P. Beauv.) Seemann ex Bureau

Resume Cette etude a pour objectif d’evaluer les connaissances ethnobotaniques des principaux groupes sociolinguistiques du Benin sur les especes indigenes a usages multiples  en vue de mieux les proteger face aux actions anthropiques et aux changements climatiques. Le materiel vegetal est constitue de Dracaena arborea et de Newbouldia laevis . La methode d’etude est basee sur des enquetes ethnobotaniques a partir de questionnaires realisees sur un echantillon de 205 personnes de differentes categories socioculturelles. L'importance de l’utilisation de ces especes par les populations locales a ete appreciee par le calcul de l’indice de diversite des utilisations, de la frequence de l'utilisation des proprietes medicinales des especes (FUP), la frequence specifique de l'utilisation des proprietes medicinales des especes par les hommes et les femmes âges (SFUP), le niveau global de la credibilite des proprietes medicinales (GCLP) de Dracaena arborea et Newbouldia laevis et de l'identification de l'organe le plus utilise. Les resultats obtenus ont revelees cinq categories d’utilisation des especes. Les usages medicinaux et magico-religieuse sont les plus frequemment cites. Les connaissances ethnobotaniques sur Dracaena arborea et Newbouldia laevis sont bien reparties au sein de chaque groupe socioculturel (H=1,8 bit et E= 0,9). Sept proprietes medicinales ont ete identifiees au niveau des organes de Dracaena arborea et Newbouldia laevis . (Paludisme, la dysenterie, le rhumatisme, la colique, l’eruption cutanee et l’aphte). Parmi les proprietes recensees, seul le traitement de la dysenterie peut etre jugee «credible» (FUP > 50%). Les feuilles constituent l’organe le plus utilise (IVO = 62,5%). La valeur d’usage ethnobotanique de la tige, de l’appareil souterrain et des feuilles ne differe pas significativement (p > 0,05) au niveau des ethnies. Par contre, elle varie significativement pour l’utilisation des fruits, fleurs et graines chez les deux especes.