Serments de l'impossible. Du Sceptre d'Achille à Tannhäuser

1996 
Les poetes, depuis Homere, ont utilise le motif du rameau qui ne refleurira plus jamais comme adynaton - figure de l'impossible - dans des serments solennels, particulierement a l'occasion des declarations de guerre ou des traites de paix. D'un procede rhetorique, on est conduit a ses racines archaiques : formule rituelle d'imprecation, voire acte magique tel que l'ordalie. On assiste a une transposition symbolique et a une rationalisation analogues a celle du serment des Phoceens chez Herodote, mais la fecondite poetique du rameau n'en a pas ete entamee, que ce soit dans l'Eneide, ou le spectre du roi-pretre represente de facon pathetique le passage de l'ordre naturel a l'ordre legal des peres, ou dans La Divine Comedie et Tannhauser, ou l'impossible signifie par la houlette papale se mue en possibilite du miracle, quand l'esperance refleurit, comme la verge d'Aaron
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