Les populations des Balkans depuis 1990 : aspects géographiques de la crise

2004 
La catastrophe demographique qui frappe une grande partie des Balkans, preparee par la baisse de la fecondite et precipitee par les crises de la « transition » post-socialiste, revet aussi une dimension spatiale : au-dela de l’opposition entre pays d’accueil (Grece, Slovenie) et pays de depart, l’exception albanaise resiste au sein du second groupe, grâce a la lenteur de sa transition demographique, face aux pays danubiens en situation critique. Exception ethno-culturelle ou expression du sous-developpement ? Reservoir d’hommes, mais pour combien de temps ? Les regions de peuplement albanais sont au coeur de la question demographique et politique.Consideree a l’echelle locale, l’emigration, difficile a mesurer, bouleverse la repartition du peuplement et des activites. Elle deleste les espaces ruraux attardes du trop-plein qu’y avaient maintenu les utopies communistes de valorisation systematique, tandis que la croissance des principales villes explose, alimentee par les remises des emigres, et qu’en sens contraire les moins entreprenants se replient sur leur village et leur lopin de terre. Si soudains qu’ils soient, ces phenomenes ne semblent pas relever de causes accidentelles mais de mecanismes plus generaux en Grece, pays de depart devenu pays de retour puis d’accueil, ou l’espace rural profond presente a nouveau des signes de dynamisme.
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