Basses technologies et services urbains en Afrique subsaharienne : un low-tech loin de l’écologie

2019 
Dans les villes d’Afrique subsaharienne, 62 % des citadins vivent dans des bâtis precaires. La production materielle comme le fonctionnement de ces villes procedent de pratiques informelles qui mobilisent un faible capital technique et financier et qui sont etirees dans le temps long d’une incrementalite generalisee. Les infrastructures y sont associees a l’idee de bricolage socio-technique. Peut-on pour autant parler de villes low-tech ? La reflexion s’appuie sur l’etude de dispositifs sociotechniques, en partie informels, pourvoyeurs de services essentiels dans les secteurs de l’eau, des dechets et de l’energie. Elle s'attache en premier lieu a discuter quelques-unes des ambivalences associees a la notion de low-tech et a sa transposition litterale en Afrique subsaharienne, notamment dans l’acception qu’en proposent les tenants de la decroissance et du developpement durable. Dans un second temps, elle propose une approche critique du passage mecanique et simpliste des low-tech a la ville low-tech. L’idee defendue est que le low-tech, pense comme principe coherent d’organisation de la fabrique et de la gestion urbaines, est une clef de lecture trop partielle des relations entre villes et techniques en Afrique subsaharienne.
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