L’automédication chez les patients gonarthrosiques

2020 
Introduction La gonarthrose est l’arthrose la plus frequente des membres inferieurs. Elle est responsable des douleurs invalidantes avec un impact significatif sur les activites de la vie quotidienne. La douleur est une cause frequente d’automedication. L’automedication concerne largement les personnes âgees avec un impact sur leur sante. Elle est associee a une morbidite et une mortalite elevees [1] . Notre objectif etait d’etudier l’automedication chez les patients atteints de gonarthrose et de chercher les facteurs qui contribuent a cette automedication. Materiels et methodes Il s’agissait d’une etude prospective transversale menee dans le service de rhumatologie de l’institut Mohamed Kassab d’orthopedie aupres de 60 patients atteints de gonarthrose. Les donnees sociodemographiques, les caracteristiques cliniques et radiographiques de la gonarthrose ont ete etudiees. La recherche d’automedication a ete systematique chez tous les patients en precisant la molecule. Resultats Soixante patients ont ete inclus dont 83,3 % de sexe feminin. L’âge moyen etait de 55,2 ans [38–78 ans]. Le niveau d’instruction etait secondaire dans 25 % des cas, primaire dans 55 % des cas et 20 % des patients etaient analphabetes. Parmi les patients, 73,3 % etaient au foyer, 23,3 % avaient un travail manuel et 3,3 % avaient un travail administrative. La maladie evoluait depuis en moyenne 6 ans [1–13 ans]. L’atteinte etait bilaterale dans 80 % des cas. La gonarthrose etait classee stade I, II et III selon la classification de Kellgren et Lawrence chez 18,5 %, 55, 6 % et 25,9 % des malades respectivement. L’echelle visuelle analogique (EVA) moyenne de la douleur etait de 50,9 ± 10,7 mm avec des extremes allant de 20 a 90 mm. L’automedication a ete notee dans 51,7 % des cas (31 patients) avec l’utilisation d’un anti-inflammatoire non steroidien (AINS) dans 77,4 %, de paracetamol dans 64,5 % et d’un antalgique pallier II dans 61,3 % des cas. L’etude analytique a montre une association significative entre l’automedication et le niveau d’education (p = 0,039), l’atteinte bilaterale (p = 0,007), l’EVA (67,1 ± 14,42 vs 51,7 ± 18,14, p = 0,001) et l’anciennete de gonalgie (7,19 ± 3,081 contre 4,72 ± 3,369, p = 0,005). L’utilisation des AINS etait associee a un faible niveau d’education (p  Discussion Conclusion L’automedication peut entrainer des complications iatrogenes (y compris les interactions medicamenteuses) [2] . Il est fondamental d’inclure des questions sur l’automedication chez les patients gonarthrosiques, en particulier ceux ayant une gonarthrose evoluee et un faible niveau d’education.
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