Persistance des pratiques horizontales en République Argentine de 1857 à nos jours

2009 
L'Argentine pâtit de cliches (les gauchos, le tango…) dont certains devoilent, derriere le vernis, des realites complexes. Ainsi, le puissant mouvement ouvrier de cette Republique, enferme dans le cliche reactionnaire d'une adhesion totale et sans ambiguite a la doctrine peroniste. Pourtant, le monde ouvrier argentin est, a l'origine, quasi-exclusivement europeen. A partir des annees 1870, plusieurs millions d'italiens et d'espagnols vont fouler ce sol latino-americain les mains pleines de leur luttes, organisations politiques et utopies. Anarchistes pour la plupart mais aussi, pour beaucoup, socialistes, ces mediterraneens vont marquer d'un sceau indelebile soixante-dix ans de la vie politique du pays. Au sortir de la seconde guerre mondiale, le general Peron va jouer, grâce aux caisses debordantes du "grenier de l'Europe", une carte populaire afin de se maintenir au pouvoir, laissant par la meme occasion des organisations syndicales que "son" peuple saura largement s'approprier et modeler selon ses propres besoins -prenant exemple sur la periode precedente-, faisant souvent fi d'une doctrine plaidant la conciliation nationale. Les graines autonomistes plantees malgre lui rejailliront avec d'autant plus de puissance une fois les dernieres illusions sur la realite cette ideologie evaporees, notamment lors de la formidable reaction populaire face la crise economique et sociale d'ampleur de decembre 2001. Disparus les modeles ideologiques auxquels de rattacher, l'Argentine va se re-inventer un avenir dont les nettes tendances : la democratie directe, l'autogestion ou l'assembleisme, constituent une nouvelle vision globale et locale que nous nommons "horizontalisme".
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