Le jazz à l’écoute de la littérature

2010 
Le jazz et la litterature ont souvent fait bon menage. De la premiere guerre mondiale au debut des annees soixante, la celebre musique afro-americaine a ete le fond sonore de la vie artistique, du cinema, des clubs de Manhattan et des caves de Saint-Germain-des-Pres. La litterature bruit donc fort logiquement de ses accents, dans les Enfants du jazz de Francis Scott Fitzgerald comme dans les grandes œuvres de la Harlem Renaissance, signees par Langston Hugues ou Claude McKay. Le jazz accompagne souvent le climat sombre du roman policier, chez Chester Himes ou James Baldwin. Comment evoquer la Beat generation sans penser a Mexico city blues, de Kerouac ? A la negritude, sans penser aux poemes que cette musique inspire a Senghor, Cesaire et Damas ? Dresser une anthologie des œuvres qui ont pour sujet le jazz a deja ete fait, et ce n’est pas ce qui interesse Yannick Seite dans cet ouvrage.Le signifiant en questionL’auteur part du constat affligeant que le jazz, pourtant reconnu depuis longtemps comme une forme d’expression artistique essentielle, reste ignore de certains cercles intellectuels : « Le numero 205 de la Revue des sciences humaines, paru en 1987, est intitule Musique et litterature. Rien sur le jazz » (p. 7). Issu des champs de coton et des bordels de la New Orleans, le jazz reste marginal pour l’elite, alors qu’il vehicule pourtant souvent, notamment aupres des jeunes, des images de clubs chics ou des musiciens en costume distillent une musique obsolete. A ce titre,
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