Traitements de seconde intention du rhumatisme psoriasique et survenue d’évènements cardiovasculaires graves : étude de cohorte en pratique courante à partir des données du SNDS

2020 
Introduction Le rhumatisme psoriasique (RhPso) semble associe a un sur-risque d’evenements cardiovasculaires graves (ECVG) comparativement a la population generale. La plupart des traitements de seconde intention ont montre dans la polyarthrite rhumatoide, outre leur effet anti-inflammatoire, un effet cardiovasculaire favorable ; cependant un tel effet dans le RhPso n’a pas ete etabli. Notre objectif etait d’estimer le risque d’ECVG selon le traitement prescrit dans une population de patients initiant un traitement de seconde intention pour un RhPso, en pratique courante. Materiels et methodes Nous avons mene une etude de cohorte a partir des donnees du Systeme National des Donnees de Sante (SNDS) rassemblant les informations de remboursement de 99 % des residents francais. Les adultes reperes RhPso (CIM-10 M07), nouveaux utilisateurs d’un bDMARD ou d’apremilast (n’ayant recu aucun de ces traitements dans l’annee precedant la date index) entre le 01/01/2015 et le 31/12/2019 ont ete inclus. Ceux ayant des antecedents cardiovasulaires ont ete exclus. L’association entre une classe therapeutique et la survenue d’un ECVG (syndrome coronarien aigu et accident vasculaire cerebral ischemique) a ete estimee par un modele de Cox et de Fine and Gray apres ponderation inverse par un score de propension (incluant notamment l’âge, le sexe, les pathologies inflammatoires associees, la consommation de soins, la consommation d’AINS et de prednisone et les facteurs de risque cardiovasculaires tels que l’hypertension arterielle, la dyslipidemie, le diabete, les maladies respiratoires chroniques et autres troubles lies au tabac, la prise d’antiagregant plaquettaire et l’obesite morbide ou compliquee). Des analyses de sensibilite ont ete realisees pour evaluer la robustesse de nos resultats. Resultats Au total, 66 456 patients ont ete identifies RhPso dans notre base. Parmi eux, 9510 (14 %) nouveaux utilisateurs d’un bDMARD (48,5 ± 12,7 ans ; 42 % d’hommes) dont 7289 (77 %) initiant un anti-TNF, 1058 (11 %) initiant un anti-IL12/23 et 1 163 (12 %) initiant un anti-IL17, et 1885 (3 %) initiant de l’apremilast (54,0 ± 12,5 ans ; 44 % d’hommes) ont ete inclus dans l’analyse principale. Un ECVG etait observe chez 51 (0,4 %) patients sur une duree mediane de suivi de 10 mois (ecart interquartile 4-22). Apres ponderation inverse par un score de propension, et comparativement aux anti-TNF, l’anti-IL12/23 (HRp 2,0, IC95 % 1,4-2,8) et l’anti-IL17 (HRp 2,2, IC95 % 1,5-3,2) etaient lies au risque d’ECVG de facon statistiquement significative (p global  Conclusion En utilisant une grande base de donnees nationale, le risque global d’ECVG semblait moins important parmi les patients RhPso sous anti-TNF que sous anti-IL12/23 ou anti-IL17.
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