Greffe rénale et uropathie obstructive du bas appareil traitée par Botox : à propos d'un cas

2008 
Resume Introduction La toxine botulique a vu s’elargir ses applications en urologie, notamment en matiere de dysfonctionnement vesicosphincterien avec de bons resultats au point de l’utiliser, comme nous le rapportons, chez un patient greffe du rein et qui presentait une hypertonie uretrale en partie responsable de l’insuffisance renale chronique terminale. Observation M. E.J, âge de 25 ans, a ete opere pour megauretere bilateral avec dysfonctionnement vesicosphincterien dans son enfance. Il est pris en charge dans notre service avec une creatinine a 364 μmol/l ; l’echographie caracterise une dilatation ureteropyeloalicielle bilaterale et un residu postmictionnel (RPM) a 300 ml. Le bilan urodynamique objective une vessie normoactive normocompliante avec une hypertonie uretrale. Une injection de 300 unites de Botox en intrasphincterien est realisee en mai 2003 avec bonne evolution pendant 11 mois. Il recoit par la suite une deuxieme injection sphincterienne de 200 unites avec une efficacite clinique maintenue pendant au moins six mois. Le patient recoit une greffe du rein a partir d’un donneur vivant en mai 2005. Une injection sphincterienne de 100 unites de Botox est realisee neuf jours apres la greffe, puis tous les six mois. Apres 16 mois de suivi, la fonction renale est stable avec un RPM negligeable. Discussion L’utilisation de la toxine botulique dans l’hypertonie uretrale non neurogene a ete rapportee dans peu d’articles originaux. Son injection au niveau du sphincter strie de l’uretre entraine une chute des resistances uretrales, ameliorant les symptomes obstructifs et permettant son utilisation avec efficacite chez un greffe du rein.
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