Le cholestérol alimentaire et le risque de maladies cardiovasculaires chez les patients: examen de la Harvard Egg Study et d’autres données

Resume Pendant de nombreuses annees, le milieu medical et le grand public ont erronement associe les œufs aux taux de cholesterol serique eleves et conclu qu’ils avaient un effet nefaste sur la sante, meme si le cholesterol est un element essentiel des cellules et des organismes. Il est maintenant admis que les etudes initiales, qui pretendent demontrer une relation lineaire entre l’apport de cholesterol et la coronaropathie, peuvent presenter des failles importantes sur le plan de la methodologie, notamment la fusion des taux de consommation de cholesterol et de gras satures ainsi qu’une mauvaise evaluation de l’apport de gras alimentaire reel des sujets de l’etude. Des etudes plus recentes et plus fiables, telle celle de Frank B. Hu de la Harvard School of Public Health (1999), ont demontre que la consommation de sept œufs ou moins par semaine concorde avec un regime alimentaire sain, sauf chez les patients de sexe masculin atteints de diabete pour lesquels un lien a eteetabli entre une consommation elevee d’œufs et la coronaropathie. La mesure dans laquelle le cholesterol alimentaire fait augmenter le cholesterol serique varie selon que la synthese du cholesterol de l’individu est stimulee ou reprimee par cette augmentation de l’apport, et la mesure dans laquelle chacun de ces phenomenes se produit varie d’une personne a l’autre. Plusieurs etudes recentes ont apporte un eclairage supplementaire sur l’interaction specifique entre le cholesterol alimentaire et le risque de maladie cardiovasculaire. Il est clair que les dynamismes de l’homeostasie du cholesterol et du developpement de la coronaropathie sont extremement complexes et multifactorielles. En resume, la relation inversee la plus anciennement repandue entre le cholesterol alimentaire et le risque de maladies cardiovasculaires a vraisemblablement ete exageree.