Insulines lentes aujourd’hui et demain : pour quels besoins non ou mal couverts ?

2014 
Reume Depuis la decouverte de l’insuline, la mise au point des preparations insuliniques a fait l’objet d’une evolution incessante en termes de production, purification, formulation et methodes d’administration. Au cours de la derniere decennie, plusieurs nouvelles formes d’insulines lentes, c’est a dire d’analogues prolonges de l’insuline, ont ete commercialisees et/ou developpees dans le but de couvrir les besoins insuliniques de base chez les patients diabetiques insulino-traites. L’insuline glargine a ete le premier analogue long prescrit en pratique clinique. Le principe de son action est base sur le fait qu’elle precipite en pH neutre au niveau du point d’injection, le resultat etant une absorption ralentie qui est beaucoup plus longue que celle de l’insuline NPH. De ce fait, l’insuline glargine a toujours ete consideree comme une reference depuis sa commercialisation, il y a plus de 10 ans. Quelques annees plus tard, fut commercialisee l’insuline detemir, premiere generation des insulines acylees. L’insuline detemir tire son effet prolonge de sa fixation sur l’albumine plasmatique et/ou interstitielle, mais egalement de sa « protraction » en multi-hexameres dans le tissu cellulaire sous-cutane. L’insuline degludec, qui est obtenue a partir des memes principes que l’insuline detemir, semble avoir une duree plus longue que les autres analogues prolonges. Cette preparation insulinique est actuellement approuvee – ou en cours d’evaluation – par les Autorites de sante dans plusieurs pays, meme si la Food and drug administration (FDA), aux Etats-Unis, a exprime des reserves sur sa securite cardiovasculaire. Une autre methode pour obtenir des insulines ayant des profils pharmacocinetiques et pharmacodynamiques plus longs et plus etales dans le temps, consiste a reformuler les preparations insuliniques connues, comme l’insuline glargine U100, en augmentant leurs concentrations pour obtenir une titration a 300 U/ml. Les resultats de la plupart des etudes qui ont ete menees avec des analogues lents peuvent etre resumes de la maniere suivante : – l’efficacite en termes d’amelioration de l’HbA 1c est identique, quelle que soit l’insuline utilisee ; – le taux d’hypoglycemies, en particulier pendant la nuit, semble etre plus faible avec les insulines les plus longues et les plus plates, ayant une variabilite intra- et interindividuelle moindre que leurs comparateurs habituels commercialises, comme les insulines glargine et detemir. Toutefois, ces resultats meritent d’etre confirmes par de grands essais a venir, bases sur le principe de non-inferiorite.
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