Ce que précise la langue inuit au sujet de la remémoration

2002 
Je propose d’analyser l’un des aspects d’un nouveau « genre » de l’oralite inuit, en m’appuyant sur la serie Innarnik apiqsuqattarniq/Interviewing Elders produite depuis 1999 au sein du Language and Culture Program du Nunavut Arctic College a Iqaluit. S’agissant d’une memoire en action, sollicitee dans un contexte institutionnel pour sauvegarder le contenu du savoir, je m’attacherai, pour mieux comprendre quelques aspects de ce mode de transmission culturelle, a des formes linguistiques significatives appartenant au champ semantique de la memoire. Je m’appuierai sur le lexique pour mieux saisir de quelle maniere sont designees, en inuktitut, les operations generales liees a la memoire (la conservation, la fonction de rappel, l’oubli, la reactivation) et tenterai de repondre aux questions suivantes : dans quelle mesure la terminologie est-elle susceptible de fournir des indices sur l’origine, le degre de retention et de fiabilite des donnees memorisees? De quels moyens expressifs dispose le locuteur pour se situer en tant que sujet? Pour developper mon propos, je tiendrai compte de l’hypothese qui veut que la conceptualisation soit tout autant liee a des contraintes logiques universelles qu’a des contraintes culturelles. Nous verrons comment celles-ci s’expriment dans le contexte de l’actuelle transmission des savoirs.
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