CO 25 : Représentations socioculturelles des patients atteints de dermatoses au CHU de Treichville

2016 
Introduction La maladie est toujours un evenement qui exige pour le malade une recherche de cause et de sens. Les representations socioculturelles que se font les patients dependent de facteurs individuels, familiaux, sociaux et culturels. Cela ne doit pas etre percu par le medecin comme un obstacle. Il est donc important de comprendre les representations qu’ils font de leurs maladies afin d’ameliorer leur prise en charge. Cela est d’autant plus vrai que nous nous trouvons en dermatologie ou les pathologies sont affichantes, inesthetiques et dans des pays en voie de developpement comme le notre. Plusieurs etudes ont ete menees dans de nombreuses specialites medicales mais en dermatologie, les donnees sont encore partielles. Cette etude a ete menee afin de decrire les differents aspects epidemiologiques des patients atteints de dermatoses et ayant une representation socioculturelle, d’identifier les aspects cliniques, les modeles de representation et l’itineraire therapeutique des patients. Materiel et methodes Il s’agissait d’une etude transversale a visee descriptive et analytique sur une duree de 2 mois. Tous les patients hospitalises au cours de cette periode au service de dermatologie avaient ete inclus d’office. En consultation 10 patients par jour ont ete inclus egalement pendant cette periode sur un mode de recrutement simple en incluant un patient sur deux s’y presentant. Un questionnaire leur etait soumis apres consentement eclaire. Les representations etaient appreciees sur les modeles punitifs (religieux, biomedical, psychosomatique, terrain pathogene), les modeles persecutifs (possession malefique, complot, ecologique, hereditaire) et le modele fatum (destin de l’individu). Resultats 361 patients avaient ete enquetes. Les patients ayant des representations socioculturelles etaient au nombre de 110 (30,5%) avec un sex-ratio de 0,62 et une moyenne d’âge de 43,6 ans. Parmi eux, 29% consultaient un centre de sante en premiere intention. Ils n’avaient pas d’explication sur leurs representations dans 63,63% des cas. Ils en avaient sur les modeles persecutifs dans 28,18% des cas ; sur les modeles punitifs dans 8,18% des cas et aucun cas sur le modele fatum. L’origine etait la famille (67,2%), le patient lui-meme (66,3%), et les amis (20%). Ils y adheraient dans 78% des cas, doutaient dans 19,2% des cas et n’y croyaient pas dans 2,8% des cas. Les papules etaient les plus representees mais la difference etait significative pour les bulles, les macules et les ulcerations (p = 0,05). Enfin, on notait parmi eux plus de patients presentant des grosses jambes (29,1%), des dermatoses squameuses (20,9%) et d’exanthemes maculo-papuleux (20%). Conclusion Interroger les patients sur leurs representations socioculturelles face a leurs dermatoses peut aider a la prise en charge car c’est une donnee que vivent certains d’entre eux.
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