Taxonomie, phylogénie et biogéographie des fourmis Myrmicines : apports des fossiles cénozoïques

2020 
Avec plus de 7000 especes, les fourmis Myrmicinae constituent l’un des plus grands succes ecologiques de l’histoire. Pourtant, leur histoire evolutive reste mal comprise. Le present travail tente de retracer l’evolution du groupe, par l’etude taxonomique des recentes decouvertes de myrmicines fossiles (ambre eocene de l’Oise, ambre miocene de Zhangpu et d’Ethiopie), pour les utiliser comme nouveaux points de calibration. L’approche combine les plus recents outils permettant de mieux considerer les donnees paleontologiques (taux de diversification, d’echantillonnage, etc.), et leur integration dans l’analyse phylogenetique (modele FBD, CladeAge). L’effet des diverses modalites de calibration (calibration a la racine, du groupe-couronne ou a l’origine, modeles de distribution, node-dating vs. tip-dating) sur les estimations des temps de divergence est egalement teste et discute. Enfin, l’histoire biogeographique est revue a l’aune des nouvelles occurrences et des resultats phylogenetiques. Le groupe serait apparu dans le Nouveau Monde au Cretace Superieur (85-95 Ma), sans toutefois montrer une appartenance plus marquee au Nearctique ou au Neotropique. Les grandes lignees se seraient ensuite rapidement dispersees, en particulier a l’Eocene a travers l’Antarctique, la Beringie et le Greenland. L’extension des latitudes tropicales a la suite d’evenements hyperthermiques (ETM, MECO) auraient permis des dispersions successives entre Nouveau et Ancien Monde, et expliquent la disparite des distributions actuelles, ou les lignees basales sont respectivement restreintes au Nearctique-Palearctique et au Nouveau Monde, tandis que les lignees plus derivees montrent des distributions plus larges mais plus heterogenes.
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