CESAR : exacerbations d’asthme et de rhinite chez les patients allergiques aux acariens éligibles à une immunothérapie sublinguale

2019 
Introduction Les exacerbations d’asthme (EA) et de rhinite (ER) entrainent une alteration de la qualite de vie (QDV), une augmentation de la morbidite-mortalite pour l’asthme et du recours a la corticotherapie systemique. L’objectif de cette etude etait la description des exacerbations d’allergie respiratoire aux acariens dans l’annee ecoulee : ER et/ou EA (symptomes ayant entraine au moins une modification du traitement habituel ou une hospitalisation ou visite improvisee chez le medecin), chez des patients a qui etait proposee une immunotherapie allergenique (ITA) sublinguale. Methodes Etude observationnelle prospective transversale realisee de septembre 2017 a mai 2018 aupres d’allergologues. Tout patient de plus de 5 ans ayant une RA aux acariens avec ou sans asthme et sans ITA depuis au moins 12 mois etait eligible. Le medecin renseignait un cahier d’observation et le patient un auto-questionnaire sur les evenements des 12 derniers mois. Resultats Au total, 1725 patients ont ete inclus dont 30 % d’enfants de 5 a 11 ans (âge moyen 8 ans, 64 % ♂) 18 % d’adolescents (14 ans, 57 % ♂) et 52 % d’adultes (35 ans, 42 % ♂), polysensibilises dans 54 % des cas ; l’anciennete moyenne de la RA etait respectivement de 1 (± 2) an, 3 (± 3) ans et 4 (± 8) ans. Selon ARIA 2010, la RA etait persistante severe dans 71 % des cas, persistante legere dans 18 %, intermittente severe dans 2 %, intermittente legere dans 9 %. Les patients decrivaient en moyenne 4 (± 20) ER et selon l’âge : 2 (± 3), 5 (± 27) et 5 (± 23) ER ; d’une duree moyenne de 18 (± 37) jours avec principalement 3 symptomes de rhinite (eternuements, rhinorrhee, obstruction nasale). Ces ER s’accompagnaient d’une degradation importante de la QDV selon l’âge dans 29 %, 28 % et 40 %. Les patients asthmatiques (33 %) se repartissaient comme suit : 43 %, 37 % et 29 % selon l’âge et decrivaient en moyenne 4 (± 23), 3 (± 7) et 2 (± 5) EA. Conclusion Les allergies respiratoires aux acariens, modele de chronicite, presentent de nombreuses poussees evolutives bronchiques ou nasales qui se conjuguent pour deteriorer la qualite de vie. La description de cette population souligne l’importance de proposer un traitement preventif des exacerbations.
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