Résistance aux antibiotiques des Entérobactéries urinaires isolées chez les patients vivant en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)

2020 
Introduction Les infections urinaires sont des problemes frequents chez les patients residant en Ehpad et representent une part importante de consultations des medecins. Il existe peu de donnees sur la surveillance des resistances concernant ces patients. La mission nationale PRIMO a suivi en 2018 la resistance aux antibiotiques des enterobacteries (enterobacterales) dans les Ehpad. Cette surveillance est basee sur l’e-outil MedQual-Ville, permettant une collecte prospective des profils d’antibiotiques issus des souches isolees au sein du reseau des laboratoires de biologie medicale. Materiels et methodes Toutes les souches d’enterobacterales urinaires isolees dans ces laboratoires, de janvier 2018 a decembre 2018, ont ete incluses dans l’etude. Tous les patients d’hopitaux prives et venant du service des urgences ont ete exclus. La distribution des especes bacteriennes et l’etude de l’antibioresistance pour les antibiotiques suivants : fosfomycine (FOS), nitrofurantoine (NF), cotrimoxazole (SXT), mecillinam (MEC) et les cephalosporines de 3e generation (C3G) ont ete realisees. Un test exact du Chi2 et un test de Fischer ont ete realises. Resultats En 2018, 15 896 antibiogrammes effectues sur des souches d’enterobacterales urinaires isoles de residents d’Ehpad ont ete fournis par les 742 laboratoires de biologie medicale couvrant 11 regions francaises. Escherichia coli representait la majorite des especes bacteriennes (86,3 %, n = 13 720), suivi par Klebsiella pneumoniae (9,2 %, n = 1459) et 1,9 % d’Enterobacter cloacae complex (n = 304). Les autres enterobacterales isolees comptent pour 2,6 %. Moins de 2,0 % de souches d’E. coli etaient resistantes au NF (1,0 %) et a la FOS (1,8 %). 10,6 % d’E. coli etaient resistantes au MEC, 22,6 % au SXT et 8,6 % aux C3G. Les souches de Klebsiella pneumoniae etaient significativement plus resistantes aux antibiotiques par comparaison avec les souches d’E. coli (23,6 % pour NF, 19,1 % pour FOS, 41,3 % pour MEC, 19,8 % pour SXT et 21,2 % pour les C3G ; p  Conclusion La proportion de souches urinaires resistantes aux C3G isolees de patients residant en Ehpad etait plus elevee que celle des souches urinaires isolees de patients vivant a domicile.
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