Voyages méditerranéens, écritures francophones: entre départ et retour, les premières beurettes à la recherche de leur identité

2016 
Dans cette contribution, on se propose d’analyser le roman de Leila Houari, Zeida de nulle part (Paris, L’Harmattan, 1985), et celui de Sakhinna Boukhedenna, Journal: "Nationalite immigre(e)" (Paris, L’Harmattan, 1987). Ces textes s’inscrivent a l’interieur de la production litteraire beure (terme sur lequel il faudra revenir) au debut des Annees 80, quand la problematique identitaire des generations issues de l’immigration trouve son expression privilegiee en litterature francophone. Le voyage et les lieux y jouent un role de premier plan: les deux protagonistes, qui sont par ailleurs les alter ego des ecrivaines, se deplacent d’un cote a l’autre de la Mediterranee a la recherche d’un pays ou parvenir a se retrouver et a se reconnaitre mais qui, malgre tout, les decevra. La mer traversee par ces jeunes femmes se charge d’une valeur affective et d’attentes profondes qui font des etapes de leur voyage une decouverte progressive de leurs racines, de leur passe mais egalement de leur futur: de plus en plus conscientes de leur statut identitaire hybride, qui fait d’elles des etrangeres meme dans les pays de leurs parents, elles n’auront d’autre choix que celui de rentrer en Europe. L’ecriture en francais deviendra alors leur seule planche de salut: raconter et se raconter pour trouver une place, leur place... Et elles la decouvriront justement dans l’espace litteraire francophone. Mots-cles: Mediterranee, identite, litterature beure, Leila Houari, Sakhinna Boukhedenna.
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