Le rêve risible dans les arts graphiques au XIXe siècle

2018 
« Le cauchemar, que les Dalmates appellent Smarra, est un des phenomenes les plus communs du sommeil, et il y a peu de personnes qui ne l’aient eprouve. Il devient habituel en raison de l’inoccupation de la vie positive et de l’intensite de la vie imaginative, particulierement chez les enfants, chez les jeunes gens passionnes, parmi les peuplades oisives qui se contentent de peu, et dans les etats inertes et stationnaires qui ne demandent qu’une attention vague et reveuse, comme celui du berger […]. La jeune fille amoureuse et souffrantes qui n’a pas trouve une âme d’homme pour comprendre une âme de jeune fille… / Vous verrez que ceux-la sont plus sujets que les autres a ces aberrations contemplatives que le sommeil elabore, transforme en realites hyperboliques, et au milieu desquelles il jette son patient, comme un acteur a mille faces et a mille voix, pour se jouer a lui seul, et sans le savoir, un drame extraordinaire qui laisse bien derriere lui tous les caprices de l’imagination et du genie2 »—Les reves et les cauchemars sont-ils risibles ? On est en droit de se poser une telle question a la lecture de l’article de Dana Z. Andrus qui propose une autre interpretation de l’œuvre qui est devenue l’icone de l’iconographie onirique aux yeux des artistes du xixe siecle : le celebre Cauchemar d’Heinrich Fussli (alias Henry Fuseli) (fig. 1) presente pour la premiere fois lors de l’exposition de la Royal Academy de Londres en 1782.L’auteur souligne quelques traits particuliers du
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