État des connaissances sur la végétation de la rive sud du lac Saint-Pierre

2003 
La portion sud lac Saint-Pierre a ete le site de tests effectues par le Centre d’Essais et d’Experimentation en Munitions (CEEM) de Nicolet du ministere de la Defense nationale (MDN). Environ 300 000 projectiles seraient toujours presents dans le lac, dont 8000 potentiellement dangereux. Pour des raisons de securite, un projet d’enlevement des munitions de la zone de tir est actuellement en developpement. De tels travaux engendreraient fort probablement des effets environnementaux sur les milieux humides du secteur vise. Des connaissances prealables de l’etat de la vegetation sont donc necessaires, mais les donnees historiques et recentes sur les herbiers et les marais sont rares en raison des restrictions d’acces au site. Une mise a jour des connaissances montre que Vallisneria americana domine les herbiers et que la diversite vegetale est plus grande a proximite des rives. Les marais sont constitues d’assemblages diversifies ou, toutefois, les grands marais a scirpes semblent moins dominants que ce qui a ete decrit lors d’inventaires plus anciens. Des grandes superficies demeurent encore non couvertes par des inventaires recents. Les donnees presentees sont donc tres fragmentaires, particulierement en ce qui concerne la progression des especes envahissantes et les especes rares. Il existe peu d’etudes sur les effets des detonations et de la circulation de vehicules sur la vegetation des milieux humides d’eau douce. Il est cependant essentiel de connaitre les modes de reproduction et de regeneration des especes typiques pour evaluer les reactions des especes aux perturbations. Les especes submergees du lac Saint-Pierre persistent et se regenerent vegetativement par divers types d’organes qui colonisent le milieu plus ou moins rapidement. Les especes emergentes persistent surtout sous forme de rhizomes. Leur regeneration est rapide quand les structures souterraines ne sont pas perturbees. Lorsque les sediments et les racines sont atteints en profondeur, la composition vegetale est modifiee, les ouvertures persistent longtemps et peuvent constituer des voies d’entree pour les especes envahissantes. De fait, les resultats de la premiere etude de terrain sur les effets de la circulation dans le secteur d’interet montrent que sur sols humides, le chemin, plus creux, ne s’est pas referme, alors que sur sols plus fermes, la regeneration est meilleure meme si les plantes sont moins hautes. Des recommandations pour le suivi environnemental d’eventuels travaux d’enlevement de munitions sont formulees. The southern portion of Lake St. Pierre was the test site for the Department of National Defence’s Nicolet Munitions Experimentation Training Centre (METC). Approximately 300 000 projectiles remain in the lake today, of which 8000 are potentially dangerous. For security reasons, a munitions removal project is under development. Such a project could generate environmental effects in the wetlands of the target sector. Although prior knowledge regarding the state of vegetation in this sector is necessary, little historical and recent data is available for this sector owing to the restricted access to the site. A revision and update of our knowledge of the vegetation on the site shows that Vallisneria americana is the dominant aquatic bed species and that plant diversity is higher close to shore. The emergent wetlands are composed of divers assemblages of species, however, the vast bulrush marshes described in previous inventories were not identified through this study. Large areas remain uncovered by recent inventories. The data presented is therefore fragmentary, particularly regarding the progression of rare and invasive species. Few studies exist that describe the effects of detonations and vehicle traffic in freshwater wetlands. In order to evaluate the reaction of different species to perturbations it is essential that the reproductive and regenerative strategies of the different species be known. The submerged species found in Lake St. Pierre ensure their persistence through vegetative regeneration via various types of organs that can colonize bare spaces at varying rates. Emergent plant species normally persist via their rhizomes. Therefore regeneration of these species is generally rapid when belowground structures are not disturbed. Deep sediment and root disturbances modify plant composition and the subsequent openings in the vegetative cover can persist for long periods creating a colonisation opportunity for invasive species. In fact, results from the first field study indicate that disturbances in wet, softer sediment created a deeper path that did not recover within one year whereas disturbances on firmer sediment did not lead to openings although vegetation was shorter than elsewhere. Recommendations for the environmental monitoring of future work involving the removal of projectiles will be discussed.
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