CO.114 Etude multicentrique randomisée d’intervention nutritionnelle chez les patients âgés cancéreux traités par chimiothérapie. Etude INOGAD

2009 
Introduction Au diagnostic, l’etat nutritionnel des patients âges peut avoir des consequences sur l’evolution de la maladie cancereuse et la tolerance au traitement. Nous avons souhaite evaluer l’impact de l’intervention nutritionnelle sur le pronostic des patients âges cancereux traites par chimiotherapie et a risque de denutrition. Un essai randomise en ouvert compare les soins usuels versus une intervention nutritionnelle comportant une consultation dietetique basee sur le conseil a chaque cycle de traitement pendant 4 mois. Patients et Methodes Dix-neuf centres publics et prives du Grand Sud-Ouest doivent inclure 820 patients de plus de 70 ans. A cette etape de l’etude, 121 (46,3 %) avaient un cancer digestif : colon 57,0 %, pancreas 28,1 %, estomac 10,7 % et primitif inconnu 4,1 %, selon le questionnaire MNA, 76 patients 62,7 % etaient a risque de denutrition. L’âge moyen etait de 77,9 ans, la proportion H/F etait de 0,57. Le score OMS (0-1) etait bon pour 70,2 %. Le taux moyen d’albumine etait 35,8 g/l. Parmi eux, 54,4 % prenaient 4 medicaments ou plus. La moyenne de perte de poids etait de 8,6 kg ou 13,0 %. Le stade de la maladie etait avance pour 66,1 %. La majorite des patients, 77,7 % recevaient une 1 ere ligne de chimiotherapie. A chaque cycle des patients a risque, les prises alimentaires sur 24 heures ont ete enregistrees. La dieteticienne a rencontre tous les patients du bras intervention et les a contactes par telephone si l’intercure etait plus de 14 jours. Ces patients ont recu une evaluation gerontologique testant la memoire, la dependance, le moral, la qualite de vie, les caracteristiques socio-demographiques au debut et a la fin de l’etude. La reponse et la toxicite du traitement ont ete enregistrees. Resultats La moyenne du score de screening du MNA (max 12) etait de 8,2 pour tous les patients et 7,4 pour les patients a risque. Le score global (max 18) etait de 12,9 et 12,5, le score total (max 30) 21,0 et 19,9 respectivement. Les enquetes alimentaires ont ete effectuees avant traitement, apres 1 cycle et apres 2 cycles pour 55,9 %. Initialement, la consommation en proteine etait de 0,91 g/kg/J pour augmenter de 26,4 % et les prises totales etaient de 20,7 Kcal/kg/J augmentant de 22,2 % a la 2 e evaluation. Le nombre de repas par jour augmentait de 3,7 a 4,3. La supplementation orale etait prise par 9 % des patients avant traitement et par 26,5 % au 2 e enregistrement. Dans le groupe intervention nutritionnelle, la dieteticienne a pu rencontrer 80,6 % des patients, 80,0 % et 84,4 % a la 1 ere , 2 eme et 3 eme visite. Pour les patients concernes, le contact telephonique a ete effectif pour 58,3 % d’entre eux, 65,2 % et 61,9 % a la 1 ere , 2 eme et 3 eme intercure. Conclusion Pres des deux-tiers des patients avec un cancer digestif traites par chimiotherapie etaient a risque de denutrition selon le questionnaire du MNA. Le score de screening du MNA semble etre un bon marqueur pour les identifier. Avant traitement, les prises alimentaires etaient en dessous des recommandations mais ont augmente de plus de 20 % au cours du traitement. L’intervention dietetique precoce peut potentialiser ces resultats et aider au management des toxicites induites par le traitement. Remerciements, financements, autres Ce travail est finance par un PHRC, l’InCa, la ligue nationale contre le cancer.
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