Mise en place de canines mandibulaires incluses : un challenge chirurgico-orthodontique ?

2015 
Les inclusions de canines mandibulaires sont vingt fois moins frequentes que les maxillaires (0,35 a 0,44 % dans la population generale selon Aydin et al. (2014). Elles representent un challenge quotidien aussi bien pour les chirurgiens que pour les orthodontistes lorsqu’une mise en place sur l’arcade est envisagee. En plus de la decision therapeutique en lien direct avec ces inclusions et les techniques biomecaniques a mettre en place, les praticiens doivent en meme temps gerer les facteurs etiologiques et les elements associes a ce tableau clinique. Les cas cliniques presentes dans ce travail viennent illustrer les facteurs causaux et les facteurs associes aux canines mandibulaires retrouves dans la litterature avec leur prise en charge. Les causes genetiques sont les plus communement admises notamment par les associations frequentes entre inclusion, agenesies ou encore certaines malocclusions (Jain et al. 2014). Nous proposons un cas presentant des agenesies des incisives laterales maxillaires 12 et 22 avec une inclusion de la canine mandibulaire 33. Une traction orthodontico-chirurgicale a ete realisee, suivie d’une intervention parodontale ainsi qu’une prise en charge implantaire pour les secteurs des 12 et 22. Un second cas vient mettre en lumiere les associations entre canines incluses et la presence d’une lesion osseuse benigne de la mandibule. Deux cas, presentant respectivement un kyste dentigere et odontome, illustrent le fait que l’ablation de la lesion suivie d’une traction orthodontique permettent de mettre en place la canine dans la majorite des situations. Pour finir, un cas d’inclusion idiopathique est montre pour mettre l’accent sur l’importance du bilan clinique et radiologique. Parfois l’extraction de la dent reste la solution de choix. La mise en place de ces dents peut representer un veritable challenge therapeutique a la fois sur plan chirurgical que sur le plan orthodontique. Meme si les risques chirurgicaux specifiques des canines mandibulaires incluses ne sont pas detailles dans la litterature nous avons a l’esprit les risques lies au geste notamment lorsque des corticotomies doivent etre envisagees. De plus, le taux de succes de mise en place de ces elements dentaires reste relativement faible, d’environ 57 % selon Sainani et al. (2014). Pour le patient le veritable succes clinique ne sera obtenu qu’apres avoir resolu tous les elements de sa malocclusion.
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