Étude d’une cohorte de 30 patients immobilisés avec une résine cruro-malléolaire pour une maladie d’Osgood-Schlatter

Resume Objectif Evaluer le delai de reprise sportive apres une immobilisation cruro-malleolaire en resine dans le traitement d’une maladie d’Osgood-Schlatter. Materiel et methodes Une cohorte de 35 patients immobilises pendant 4 semaines a ete constituee entre le 1 er janvier 2011 et le 30 novembre 2013 au CHU de Lyon. Les donnees cliniques, radiographiques et therapeutiques ont ete recuperees dans les dossiers medicaux. Les delais de reprise sportive et de reprise au meme niveau ont ete collectes retrospectivement via un questionnaire telephonique. Nous avons experimente une nouvelle classification radiologique basee sur la fragmentation de la tuberosite tibiale anterieure, l’epaississement des parties molles et la presence d’un ossicule. Une double lecture des radiographies a ete effectuee avant et apres l’immobilisation. Resultats Cinq patients ont ete exclus soit pour absence de reponse telephonique, soit pour absence de radiographie initiale ou terminale. Trente patients ont ete evalues, l’âge median etait de 12 ans ± 1,1 ans au moment de l’immobilisation. Les delais medians de reprise sportive et de reprise au meme niveau etaient respectivement de 11 et 16 semaines. La presence d’un ossicule radiologique apres l’immobilisation influencait de maniere statistiquement significative le delai de reprise sportive selon le lecteur : lorsque l’analyse etait effectuee par le radiologue, le delai de reprise etait de 12,3 semaines sans ossicule versus 23,8 semaines avec ossicule ( p  = 0,03) ; lorsque le clinicien effectuait l’analyse, le delai de reprise etait de 12,1 semaines sans ossicule versus 26 semaines avec ossicule ( p  = 0,02). Le coefficient de concordance kappa a 0,66 (0,35 ; 0,97, p  = 0,0003) confirme une bonne concordance entre ces deux lectures. En revanche, une faible concordance entre les deux lecteurs a ete constatee concernant la presence d’un ossicule avant l’immobilisation (kappa = 0,24, p  = 0,.13). Il n’y avait pas de lien significatif entre le delai de reprise et l’âge, le sexe, la lateralisation et le nombre d’heures de pratique effectuee. Aucun effet deletere majeur n’a ete constate et 90 % des patients se sont dit satisfaits de la prise en charge. Conclusion L’immobilisation permet un delai de reprise court, sans effets deleteres, et semble etre correlee a la presence d’un ossicule. Nous pouvons nous appuyer sur ce travail afin d’effectuer un essai randomise comparant l’immobilisation au repos.