Erythropoietin can deteriorate glucose control in uraemic non-insulin-dependent diabetic patients.

L'erythropoietine peut deteriorer le controle glycemique chez les patients non-insulinodependants uremiques. Nous decrivons deux patients diabetiques non insulino-dependants, atteints d'insuffisance renale chronique moderee, dont l'equilibre glycemique s'est franchement deteriore a l'introduction d'un traitement par erythropoietine (EPO), conduisant a une insulinotherapie. Le premier cas est une femme de 71 ans, presentant un DNID depuis 20 ans, et une nephropathie diabetique demontree par biopsie renale depuis 2 ans. Pendant ces 2 ans, l'equilibre a ete correct sous regime et Glibenclamide 10 mg/j. Dans les 6 mois suivant l'introduction de l'erythropoietine, des signes cliniques d'hyperglycemie apparaissent et l'HbA1C augmente de 8,9 a 12,3%, sans episode intercurrent sauf un epistaxis sur hypertension arterielle aggravee un mois apres l'introduction de l'EPO. Le second cas est un homme de 62 ans presentant un DNID depuis 15 ans, une retinopathie proliferative, une macroproteinurie et une insuffisance renale chronique depuis 4 ans. Des le lendemain de la premiere injection d'EPO, les glycemies digitales s'elevent franchement. Dans les deux cas, le traitement antihypertenseur a du etre accentue, et l'insuline a du etre introduite. La responsabilite de l'EPO dans l'hyperglycemie parait probable dans le premier cas, presque certaine dans le second. Les publications concernant l'effet de l'EPO sur le metabolisme glucidique sont contradictoires. Les effets a court et long terme peuvent etre differents, on peut esperer un benefice a long terme. Le fait que nos patients n'etaient pas dialyses a pu jouer un role important. Les cliniciens doivent savoir qu'un desequilibre important peut apparaitre chez certains patients DNID uremiques, lors de l'introduction de l'EPO, et conduire a l'insulinotherapie.