Épidémiologie et prise en charge des onychopathies a priori d'origine mycosique en médecine générale

2009 
Resume Introduction Les onychomycoses sont la principale cause d’onychopathies dont elles constituent 50 % des cas. Leur prevalence dans la population generale varie de 2 a 26,9 % en fonction des etudes publiees. Cette etude a ete pratiquee pour mieux connaitre l’attitude des medecins generalistes en cas de suspicion d’onychomycose ainsi que les caracteristiques des onychopathies a priori d’origine mycosique vues en consultation de medecine generale. Patients et methodes Les 1800 medecins generalistes participants ont rempli pour les patients vus entre septembre 2001 et decembre 2002 pour lequels ils avaient porte le diagnostic clinique d’onychomycose une fiche qui comportait les renseignements suivants : sexe, âge, pathologies eventuelles associees (diabete, psoriasis, immunodeficience, vasculopathie peripherique), pratique reguliere d’un sport, existence d’au moins un antecedent d’onychomycose, nombre d’ongles atteints (mains et/ou pieds), pratique d’un prelevement et son resultat, type de traitement prescrit (mono- ou bitherapies, molecules ou methodes utilisees). Resultats Quinze mille neuf cent quatre-vingt seize fiches ont ete remplies. Cinquante-six pour cent concernaient des femmes et 44 % des hommes. 1,15 % des patients souffraient de diabete, 1,36 % de psoriasis, 6,12 % d’immunodepression et 0,89 % d’une vasculopathie peripherique. Trente et un pour cent avaient un antecedent d’onychomycose. Quarante-neuf pour cent avaient une ou deux ongles atteints. Cinquante-cinq pour cent des patients ont ete traites. Trois pour cent des patients ont beneficie d’un prelevement mycologique avant d’etre traites. Soixante-treize pour cent ont recu une monotherapie et 27 % une association. Les traitements prescrits en monotherapie etaient des topiques dans 87 % des cas. L’amorolfine, la terbinafine orale et le meulage etaient les traitements les plus souvent proposes en association. Conclusion Cette etude est la premiere pratiquee en France qui decrive l’attitude des medecins generalistes devant une suspicion d’onychomycose et les caracteristiques cliniques et epidemiologiques des onychopathies a priori d’origine mycosique vues en cabinet de medecine generale. Les deux principaux renseignements qu’elle apporte sont : que les medecins generalistes ne font quasiment jamais pratiquer de prelevement mycologique avant de mettre en route un traitement antifongique et qu’ils prescrivent un traitement antifongique topique en monotherapie dans 63,5 % des cas de suspicion d’onychomycose sans toujours tenir compte de l’atteinte de la region matricielle. Ces resultats soulignent la necessite d’accentuer l’effort de formation continue a destination des medecins generalistes dans la prise en charge des onychomycoses.
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