Une tubulopathie peut en cacher une autre : une nouvelle mutation OCRL1 ?

2014 
Introduction Nous presentons le cas d’une patiente de 37 ans avec maladie lithiasique et nephrocalcinose. Patients et methodes Melle S. Presente des lithiases phosphatiques de type IVa2 depuis l’âge de 22 ans. L’imagerie montre une nephrocalcinose bilaterale et une maladie de Cacchi Ricci. Il n’existe pas de signes oculaires ni neurologiques. Il existe une insuffisance renale moderee (creatinine 110 mmol/L), une hypokaliemie, des stigmates de tubulopathie complexe, proximale (hypophosphatemie, hypouricemie, proteinurie tubulaire) et distale (acidose metabolique avec pH urinaire eleve, hypocitraturie profonde). On retient un oncle maternel hemodialyse sur nephrocalcinose et deux cousins maternels avec lithiases. Il n’est pas retrouve de mutation des genes SLC4A1 ou CLCN5. Le sequencage du gene OCRL1 met en evidence une variation a l’etat heterozygote c.1602G > A (p.G534G). Discussion et conclusion La nature des lithiases, de meme que l’existence d’une acidose metabolique avec hypocitraturie, evoque un defaut d’acidification distal pouvant etre rattache a une maladie de Cacchi Ricci ou a une insuffisance renale tubulo-interstitielle chronique. Toutefois les explorations fonctionnelles renales retiennent des stigmates de tubulopathie proximale et distale. La maladie de Dent a un mode de transmission lie a l’X et reste classiquement associe a des mutations du gene CLCN5 codant pour un canal chlore affectant l’homeostasie des protides, du calcium et des protons. L’anomalie genetique interesse parfois le gene OCRL1, comme dans notre cas, codant pour une enzyme de la famille des phosphatases (PIP2 5-phosphatase) regulant un lipide membranaire. Cette enzyme est deficiente dans le syndrome oculo-cerebro-renal de Lowe. Un certain nombre d’observations rapportent des patients avec un phenotype de type Dent sans mutation de CLCN5 mais des mutations d’OCRL1. Le lien physiopathologique avec les defauts tubulaires proximaux n’est pas encore explique de meme que l’absence de signes extra-renaux en cas de phenotype Dent de type II. Dans le cas de notre patiente, il s’agirait d’une nouvelle variation pour laquelle une etude familiale est necessaire afin d’en valider la pathogenicite.
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