Cryoglobulinémie et infection virale C traitée par antiviraux directs : expérience monocentrique

Introduction L’hepatite chronique C est assimilee a une maladie auto-immune vu ses manifestations extrahepatiques multiples en particuliers la cryoglobulinemie. Le traitement permet non seulement l’eradication du VHC attestee par l’obtention d’une reponse virologique soutenue (RVS), mais aussi le traitement des manifestations extrahepatiques. Le but de cette etude etait de determiner la prevalence de la cryoglobulinemie au cours de l’infection virale C mais aussi l’impact therapeutique des antiviraux directs. Patients et methodes Il s’agit d’une etude retrospective qui a collige tous les patients ayant une infection virale C qui ont ete traites par antiviraux directs (AVD) suivant le plan national d’eradication de l’hepatite C entre janvier 2016 et janvier 2019. Ont ete exclus les patients qui ont arrete le suivi apres la mise sous traitement ou dont le bilan pre-therapeutique etait incomplet. cryoglobulinemie a ete demande dans le cadre de la recherche de manifestations extrahepatiques. Une PCR a ete effectuee a S4, S12 de traitement puis a S12 apres la fin du traitement. Resultats Au total, 77 patients ont ete inclus. L’âge moyen etait de 63 ans avec un sex-ratio de 2,5 F/H. Une fibrose F3/F4 a ete retrouvee chez 35 patients (45,5 %), 9 patients (11,7 %) avaient une cirrhose decompensee. Des signes endoscopiques d’hypertension portale ont ete retrouves chez 17 patients (22,1 %). Aucun patient n’a beneficie d’une greffe hepatique. Le genotype 1b etait le plus frequent, retrouve chez 67 patients (87 %) et 9 % des patients avaient un genotype 2. Une cryoglobulinemie a ete retrouve chez 11 patients (14,3 %). Il s’agit de la seule manifestations extrahepatique observee. Le taux moyen de creatinine etait de 72,7 ± 22,23 μmol/mL [35–168] et une insuffisance renale definie par une clairance de la creatinine  Conclusion La prevalence de la cryoglobuline est elevee chez les patients ayant une infection virale C. Sa presence n’etait pas associee a une atteinte hepatique plus severe ou a une mauvaise reponse au traitement antiviral direct.