L'arrêt de mort de la vision moderne (Descartes, Lévinas, Derrida)

2016 
la ou il se place il a deja renonce au renoncement meme ; mais toujours le renoncement fait echo rien n'arrete jamais le travail du deuil. Le reel reve a cesse d'etre plus fort que le cinema La lumiere est morte. Et si tout est devenu spectacle, personne n'est la pour le voir. Le film ne me regarde plus. L'image est sans consequence. Les affiches ne parlent pas : les gares de l'imaginaire sont definitivement desaffectees. Ce que je vois n'est pas la. Ni sur la paroi de la retine, ni sur la toile peinte, ni sur le negatif photographique, ni dans l'ordre ou le desordre des choses, ni dans la signifiance des mots. Ce qui n'est pas la, ce que ma vision ignore, je n'y parviens pas. Si je tente d'y voir clair, de faire effraction dans cette obsession fascinante, ce que j'entends voir, ce que je vois venir, c'est moi, voyant Ou plutot, moi, voyeur. Car ce qui se passe dans cette revelation d'absence releve du regime scopique meme qui actualise le neant. S'il n'y a pas de vision de la vision, il n'y a, rigoureusement, plus rien a voir, de nouveau. Je suis des lors aveugle par exces d'acuite opaque. J'ai toujours tout deja vu. Ce que je vois assurement n'est pas la. Mais je ne suis pas la non plus, ou qu'en est-il d'un regard et d'une voix pour le voir : ca ? La vision semble bien sevree de tout sujet. Du moins telle est l'apparence ou je suis, ou nous sommes. En plein jour.
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