Co-infection leishmaniose viscérale-infection VIH: à propos de 5 cas

2018 
Introduction : l’immunodepression, en particulier l’infection retrovirale favorise la survenue de leishmaniose viscerale. Reconnue comme infection opportuniste chez les personnes infectees par le VIH, sa prise en charge therapeutique reste complexe. Cette co-infection atteint jusqu’a 40% dans certains pays, survenant chez les adultes jeunes et 70% d’entre eux sont toxicomanes. L’objectif de ce travail est de decrire les caracteristiques epidemiologiques, cliniques et therapeutiques de la leishmaniose viscerale chez le sujet infecte par le VIH. Methodes : etude retrospective sur 11 ans [2005-2015] incluant cinq patients infectes par le VIH, suivis au service des maladies infectieuses la Rabta et ayant presente une leishmaniose viscerale. Resultats : il s’agissait de 2 hommes et 3 femmes. L’âge moyen etait 32 ans (24 a 40 ans). Les 2 hommes etaient toxicomanes actifs. La leishmaniose viscerale etait inaugurale de l’infection retrovirale dans 3 cas. Deux patients avaient une tuberculose concomitante. La fievre ainsi que l’alteration de l‘etat general etaient rapportees par tous les patients. Les signes digestifs (diarrhee avec douleurs abdominales) etaient presents chez 3 patients. Sur le plan biologique, 3 patients avaient une pancytopenie et 2 avaient une bicytopenie (leucopenie+anemie). Tous les patients avaient une hypoalbuminemie avec hypergammaglobulinemie. Tous les patients avaient un compte de CD4 inferieur a 100 cellules/mm3. Le myelogramme a confirme le diagnostic par l’identification des corps de leishman chez 4 patients. La serologie de la leishmaniose etait positive dans 3 cas. La PCR dans le sang etait positive dans 2 cas. Quatre patients etaient traites par l’amphotericine B et un seul par le glucantime. La duree moyenne de traitement etait de 27 jours (23-28j). L’evolution etait favorable dans tous les cas . Conclusion : La leishmaniose viscerale est une infection opportuniste fatale en l’absence de traitement avec une mortalite qui atteint 25% ainsi qu’un risque de rechute estime a 60%. Le diagnostic positif est parfois difficile chez les patients infectes par le VIH a cause de l’imprecision des simples tests serologiques. Le traitement de la co-infection VIH-LV est complexe car les medicaments n’ont pas l’effet espere.
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