Adénocarcinome de l’endomètre traité par association radiochirurgicale : à propos de 437 cas

2001 
Resume Objectif de l’etude. – Identifier des facteurs pronostiques et de risque de complications post-therapeutiques dans une serie d’adenocarcinomes de l’endometre operables. Patientes et methodes. – De novembre 1971 a octobre 1992, 437 adenocarcinomes de l’endometre, classes selon les criteres de la classification Federation internationale de gynecologie obstetrique (FIGO) 1988, ont ete traites par hysterectomie totale non conservatrice avec ( n  = 297) ou sans ( n  = 140) curage ganglionnaire iliaque externe. La chronologie de la radiotherapie n’etait pas randomisee et dependait des habitudes des equipes chirurgicales. Groupe I : 79 patientes ont eu une curietherapie uterovaginale preoperatoire de dose moyenne (DM) de 57 Gy. Groupe II : 358 patientes ont ete traitees par irradiation postoperatoire. Il s’agissait pour 196 patientes d’une curietherapie vaginale seule de dose moyenne de 50 Gy, pour 158 patientes d’une radiotherapie externe pelvienne de dose moyenne de 46 Gy en cinq semaines, suivie d’une curietherapie vaginale de complement de dose moyenne de 17 Gy, et pour quatre autres patientes d’une radiotherapie externe pelvienne seule de dose moyenne de 46 Gy en cinq semaines. Le recul moyen etait de 128 mois. Resultats. – Le taux de survie sans rechute a dix ans etait de 86 %. Il y a eu 57 rechutes tumorales, dont 12 locoregionales isolees. Apres analyse multifactorielle, les facteurs capables de diminuer la probabilite de survie sans rechute etaient : le type histologique a cellules claires ( p  = 0,038), le diametre maximum histopathologique tumoral > 3 cm ( p  = 0,015), le grade histologique eleve ( p  = 0,008), l’invasion myometriale > 1/2 ( p  = 0,0055) et le stade FIGO 1988 ( p  = 9.10 –8 ). Dans le groupe II, la radiotherapie pelvienne postoperatoire ne semblait pas ameliorer le controle locoregional. Le taux de complications postoperatoires etait de 7 %, pour lesquelles les facteurs de risque independants etaient le stade FIGO ( p  = 0,02) et le curage ganglionnaire iliaque ( p  = 0,011). Le taux de complications radio-induites de grade 3 ou 4 selon la classification LENT–SOMA etait a dix ans de 3,1 %. La radiotherapie pelvienne postoperatoire etait le facteur independant du risque de complications radio-induites tardives (risque relatif : 5,6, p  = 0,0096). Conclusion. – La radiotherapie pelvienne postoperatoire augmente significativement le risque de complications radio-induites severes tardives. Apres une chirurgie premiere avec curage ganglionnaire pelvien, la curietherapie vaginale postoperatoire seule est probablement suffisante pour obtenir un bon index therapeutique dans le groupe de tumeur a risque intermediaire (stades IA grade 3, IB–C et II). En revanche, les resultats concernant les tumeurs de stade III ne sont pas satisfaisants.
    • Correction
    • Source
    • Cite
    • Save
    • Machine Reading By IdeaReader
    86
    References
    7
    Citations
    NaN
    KQI
    []