Que valent les bonnes intentions ?: L’affaire Anna Stubblefield

2018 
D'Anna Stubblefield, certains ont dit qu'elle etait une philosophe engagee en faveur des droits des personnes handicapees ayant abuse de la faiblesse d'un homme incapable de s'exprimer. D'autres considerent que c'est une femme qui a ete condamnee, en premiere instance, a une lourde peine, de douze ans de prison ferme, parcequ'elle etait tombee amoureuse de cet homme. Les avocats de la famille du jeune homme defendent la premiere version, suivis par des militants des droits des personnes handicapees et feministes. La seconde est suggeree par des collegues d'Anna Stubblefield. Ayant aborde en sociologue et en philosophe les questions posees par le consentement et le recours a la contrainte dans le domaine de la sante mentale et du handicap, lorsque les capacites des personnes sont mises en question, nous avons voulu exposer a un public francais les points aveugles de cette affaire et des debats qui l'entourent. Ceux-ci nous semblent en effet montrer combien la question du consentement fonctionne parfois comme un ecran et reduit la realite de situations et d'experiences a des alternatives insatisfaisantes. Toute cette affaire s'articule, au fond, autour d'un dilemme central : comment respecter les personnes dont la capacite d'agir, de decider et de s'exprimer ne trouve pas de forme partageable ? Comment les aider precisement a exercer cette capacite de la facon la plus complete possible, tout en s'y substituant parfois afin de les proteger des abus ?
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