Impacts de la gestion du sol sur la biomasse microbienne et le statut organique deu sol de la zone ouest du Cameroun

2009 
Le gouvernement du Cameroun compte doubler les productions agricoles et le volume des exportations d'ici 2015. La plupart des transformations d'interet agronomique dans le sol sont d'origine biochimique et se deroulent essentiellement en la presence d'etres vivants et leurs enzymes. L'objectif de cette etude etait d'evaluer les effets de l'utilisation du sol (systeme de culture et pratiques culturales) sur les proprietes physiques, chimiques et biologiques des sols des agriculteurs. La methodologie a consiste a observer les pratiques paysannes dans trois localites (NJOGNOM, KOUPARA et BAIGOM) du bassin de FOUMBOT (ouest du Cameroun) ou les pratiques culturales ont peu varie depuis trois ans puis d'y prelever des echantillons de sol sur l'horizon 0-20 cm afin d'en evaluer la biomasse microbienne et les activites des enzymes du sol. Compares au sol de vegetation de type savane arbustive du meme bassin, sol n'ayant encore subi d'action anthropique, les sols mis en culture ont presente des valeurs significativement elevees de carbone organique total (Corg), phosphore soluble (P), pH, conductivite electrique (CE) et des activites de la ?-glucosidase, des deshydrogenases et de la phosphatase acide. Les sols etudies ont certes presente une similitude texturale (classe texturale de type argileux) mais ils etaient differents les uns des autres par leurs proprietes microbiologiques, consequentes de leur mode de gestion. Ainsi, les valeurs de la biomasse microbienne C (Cmic : 312,0 - 544,5 mg Kg-1sol sec), la biomasse microbienne N (Nmic : 5,4 - 25,31 mg Kg-1sol sec) ont diversement varie selon le systeme de culture. Le rendement microbien (Cmic/Corg) du sol portant la Morelle africaine (Solanum africanum) et la tomate (Lycopersicon esculentum) (site de KOUPARA) et celui portant le haricot vert (Phaseolus vulgaris), la Morelle africaine et la tomate (site de BAIGOM), respectivement de 0,80 % et 1,35 % etaient faibles compares a celui du sol temoin (1,60 %) et a celui du sol portant le basilic (Ocimum basilicum L.) et Morelle africaine (1,65 %) (site de NJOGNOM) indiquant une diminution de la concentration des microorganismes du sol selon la pratique culturale. L'analyse des relations entre les differents parametres a revele d'une part, une correlation significative et negative (r = - 0,806 ; P = 0,01) entre le pourcentage d'argile et la biomasse microbienne C, d'autre part un rapport Corg/N tres eleve dans le site de KOUPARA (Corg/N : 206 > 100 - 500), suggerant respectivement une repartition heterogene de la population des microorganismes et une immobilisation du P. La determination des parametres physiques, chimiques, enzymatiques et microbiologiques selectionnes a donc permis donc d'approcher la dynamique d'evolution des sols etudies.. ( Resume d'auteur).
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