Difficultés du bilan d’hypersensibilité aux produits de contraste iodés (PCI). Étude rétrospective au CHU de Limoges

Introduction La recherche d’une hypersensibilite aux PCI est une demarche frequente, souvent negative, parfois decevante. Methodes Il s’agit d’une etude retrospective sur 4 ans (2014–2017) avec 138 patients (dont un adolescent), par laquelle nous voulons souligner les difficultes de ce type de bilan. Pour tous les patients, des tests cutanees (IDR) et biologiques (IgE specifiques, test d’activation des basophiles, test d’activation des lymphocytes, tryptase serique) ont ete realises avec 3 a 8 produits en fonction de la clinique. Le but etait de guider le choix du radiologue. Tous les dossiers ont ete discutes en reunion pluridisciplinaire (allergologue, immunologue, pharmacologue). Chaque patient a recu ensuite un certificat mentionnant le bilan et les conseils. Resultats Dans 6 cas, le bilan est predictif, toujours negatif. Les reactions rapportees sont toujours benignes, majoritairement cutanees. L’accident date souvent de plusieurs annees, les souvenirs imprecis, avec un manque d’information d’ordre medical (lettre, compte rendu). Pour 40 patients seulement le produit suspect est connu. Les IDR (intradermoreaction) sont negatives chez 102 personnes et positives en lecture immediate chez 23 patients, mais lorsque le produit est connu, elles sont positives pour 7 patients sur 37. En cas de reaction retardee (16 patients), les IDR sont 7 fois positives avec de frequentes reactions croisees si toxidermie. La biologie aide au diagnostic pour 4 patients, en cas de reaction retardee. La tryptase serique est elevee 3 fois avec mastocytose confirmee pour un cas. Conclusion Le diagnostic d’hypersensibilite allergique aux PCI est difficile meme si l’allergologue a maintenant plus d’informations sur la reaction et le produit en cause. Dans cette serie, la biologie a ete utile surtout en cas de reaction retardee.