Profil des consommateurs de substances psychoactives chez les consultants des CDAG-CIDDIST du Languedoc–Roussillon en 2014 : évaluation du risque sexuel lié à l’usage de substances

2017 
Introduction L’objectif de l’enquete etait d’evaluer la prevalence de la consommation de substances psychoactives (SPA) ainsi que la relation entre celles-ci et la prise de risque sexuel des consultants de 11 CDAG-CIDDIST. Methodes Enquete transversale basee sur un questionnaire anonyme auto-administre entre janvier et avril 2014. Resultats Cinq mille trois cent soixante-quatre consultants ont participe (87 %), parmi lesquels 2 754 (51,3 %) ont rapporte l’usage d’une SPA au moins une fois dans leur vie. La consommation de SPA (> 1 fois dans l’annee) etait de 39,6 % (cannabis), 9,6 % (cocaine/ecstasy/amphetamines), 5,8 % (poppers/solvants), et 5,8 % (champignons/ketamine/LSD). Les deux groupes de sujets, consommateurs et non-consommateurs different sur l’âge median (23 ans [IQR 25–75  : 19–28] versus 25 ans [IQR 25–75  : 21–36], p −4 ), l’orientation sexuelle [femmes homo/bisexuelles [FSF] 10 % versus 2 %, p −3 ), et l’activite professionnelle (32 % d’actifs versus 41 %, p −3 ). Le type de SPA consommee (> 1 fois dans l’annee) differe en fonction de l’orientation sexuelle avec une predominance de consommation de cannabis (66 %), cocaine/amphetamine/ecstasy (32 %) et LSD/ketamine/champignons (19 %) pour les FSF et de poppers (28 %), GHB (5 %) et cathinones (3 %) pour les hommes homosexuels. Sur une echelle de 1 a 10, le risque VIH percu median etait de 3 (IQR 25–75  : 1–5) pour les consommateurs et de 2 (IQR 25–75  : 1–4) pour les non-consommateurs ( p −4 ), avec un risque percu de 4 pour le GHB et les cathinones ( p −4 ). Un moindre usage du preservatif ou son absence etait significativement associe a la consommation de SPA : – chez les consommateurs reguliers de cocaine, de LSD/ketamine/champignons avec un OR a 2,89 [1,79–4,67] p −4 (preservatif jamais utilise) ; – chez les consommateurs au moins une fois dans l’annee de cocaine, poppers, LSD/ketamine/champignons, avec un OR a 1,60 [1,21–2,12] p −3 (preservatif moins souvent utilise) ; – chez les consommateurs mensuels de cocaine, et reguliers ou mensuels de poppers avec un OR a 2,09 [1,45–3,02] p −4 (preservatif irregulierement utilise). Discussion Cette etude montre une forte prevalence de l’usage de SPA au sein de cette jeune population. L’association entre consommation de SPA et prise de risque sexuel constitue un comportement a risque d’IST. La prevention doit etre axee sur cette problematique. Investigateurs et centres participants P. Belalbre (CDAG-CIDDIST Carcassonne, France), M. Ferreyra, H. Aumaitre (CDAG-CIDDIST Perpignan, France), J. Verdier (CDAG Perpignan, France), I. Brosson (CDAG-CIDDIST Nimes, France), V. Tribout (CDAG-CIDDIST Montpellier, France), J.M. Jacquet (CDAG Sete, France), D. Bastide (CDAG-CIDDIST Ales, France), J. Crouzet, T. Fraisse, (CDAG Bagnols-sur-Ceze, France), N. Morla (CDAG-CIDDIST Narbonne, France), M. Favre (CDAG-CIDDIST Beziers, France), D. Ruiz (CDAG Mende, France).
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