Le sulfure d’hydrogène : une thérapeutique d’avenir dans la neuroprotection post-arrêt cardiorespiratoire ?

2015 
Resume Chaque annee, en France, le nombre d’arret cardiorespiratoires est evalue entre 30 000 et 50 000. Quand un patient est recupere, il subit un syndrome dit de « post-ressuscitation » qui peut aggraver les lesions et pour lequel a l’heure actuelle il n’existe aucun traitement medicamenteux. Dans certains types d’arret cardiorespiratoire, un protocole d’hypothermie controlee est mis en œuvre. Cependant, il necessite une surveillance des patients et peut etre a l’origine d’effets secondaires deleteres. Dans ce contexte, le sulfure d’hydrogene, qui est un gazotransmetteur aux multiples proprietes physiologiques et pharmacologiques, pourrait se positionner. En effet, son utilisation protegerait contre les lesions oxydatives, inflammatoires et apoptotiques provoquees par le syndrome post-ressuscitation. Les mecanismes biochimiques mis en jeu sont l’ouverture des canaux potassiques a adenosine triphosphate et l’inhibition de la cytochrome c oxydase. Cette molecule entrainerait en plus un etat dit suspended animation caracterise par un ralentissement du metabolisme qui pourrait donner un delai aux reanimateurs lors de la prise en charge therapeutique. Ainsi, malgre une litterature modeste et parfois contradictoire, le sulfure d’hydrogene pourrait se positionner comme la premiere molecule neuroprotectrice dans l’arret cardiorespiratoire.
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