Sensibilité aux antibiotiques des bactéries isolées dans les infections urinaires en pédiatrie

Resume Escherichia coli (E coli) constitue plus de 50 % des bacteries isolees dans les infections urinaires en pediatrie. Viennent ensuite, par ordre de frequence decroissante, Proteus mirabilis (P mirabilis), Klebsiella sp , diverses enterobacteries, les enterocoques, le bacille pyocyanique et les staphylocoques. Environ 50 % des isolais d' E coli sont resistants a l'ampicilline (ampi-R), dont 10 % sont sensibles a l'amoxicilline + acide clavulanique (AMC). Chez P mirabilis , les isolais ampi-R sont moins nombreux, et sont plus souvent sensibles a l'AMC. Klebsiella sp a une resistance naturelle a l'ampicilline, restauree par AMC a 75 %. La sensibilite de ces trois especes aux cephalosporines de 3 e generation, aux aminosides et a la ciprofloxacine est toujours elevee (superieure a 90 %), mais 15 a 35 % sont resistants au cotrimoxazole. Pour les autres enterobacteries ( Enterobacter cloacae, Morganella morganii, P vulgaris, Citrobacter freundii et Serratia marcescens ), la resistance naturelle a la cefalotine (donc a l'ampicilline et a l'AMC) est constante, a l'exception de P vulgaris sensible a l'AMC. Les enterocoques sont le plus souvent sensibles a l'ampicilline, et les pyocyaniques a la ceftazidime mais, dans les deux especes, la proportion de souches resistantes est plus elevee chez les enfants hospitalises que chez les consultants. Les isolats communautaires de Staphylococcus aureus sont sensibles a l'oxacilline et aux antistaphylococciques. Les staphylocoques a coagulase negative ne sont constamment sensibles qu'a la vancomycine, au moins 70 % etant resistants a l'oxacilline, aux aminosides et au cotrimoxazole chez les hospitalises.