Connaissance et prevention du paludisme chez les voyageurs de Seine-Saint-Denis partant en milieu tropical

Nous avons realise, de juin a aout 1994, une etude socio-demographique et comportementale de la prevention du paludisme aupres de 110 consultants du centre de vaccination de l'hopital de Saint-Denis, dans le but de definir une action de formation et d'information en matiere de prevention. 71% des sujets ont deja sejourne en zone impaludee, 86% connaissent le paludisme dont 25% l'ont deja contracte. Les symptomes, le mode de transmission et les moyens de prevention sont inconnus respectivement de 20%, 13%, et 16% des sujets declarant connaitre le paludisme. 64% des personnes interrogees savent qu'il existe des medicaments preventifs, et 15% citent uniquement des moyens de prevention inefficaces ou inexistants (la croyance la plus repandue est qu'il existerait un vaccin). Plus de la moitie n'a pas d'idee sur les soins a apporter en cas de crise. Le plus souvent, ils ont ete informes sur le paludisme par le biais de relations interpersonnelles et, dans une moindre mesure, par le personnel medical. A la difference des autres sources d'information citees, seul ce dernier ameliore la connaissance des methodes preventives. L'information est generalement recue de facon passive ou mal comprise, et les sujets s'en remettent au personnel medical pour la prevention (parfois utilisee sans en connaitre le role). Lors d'un precedent sejour en milieu impalude, 31% des personnes n'ont eu aucun comportement preventif, et 23% ont pris uniquement de la Nivaquine (ND) . Il apparait qu'une consultation medicale orientee peut diffuser des informations correctes sur le paludisme, et inciter les consultants a un comportement preventif.