Automobile driving and implantable defibrillators

Les consequences de l'implantation d'un defibrillateur automatique implantable (DAI) sur la conduite automobile sont mal connues en France. Cette enquete evalue retrospectivement le comportement au volant de patients munis d'un DAI a qui avait ete recommande un delai de 3 a 6 mois sans conduite. Notre population comporte 98 patients âges de 59,5 ± 14,8 ans. suivis pendant 24.9 ± 23,9 mois, appareilles pour une tachycardie ventriculaire dans 65 % des cas, une fibrillation ventriculaire dans 15 % des cas, une syncope dans 8 % des cas. un protocole de therapie cellulaire dans 6 % des cas, en prophylaxie dans 5 % des cas. La frequence des cardiopathies etait la suivante : coronaropathie 59 %, cardiomyopathie dilatee 11 %, cardiomyopathie hypertrophique 8 %, valvulaire 6 %, Brugada 4 %, dysplasie arythmogene du ventricule droit 2 %, et autres, 9 %. Cinq patients sont decedes sans avoir pu etre interroges. Apres 1,8 ± 2,2 mois, 69 patients ont repris la conduite. Seulement 28 % des conducteurs se souviennent du delai recommande et 13 % l'ont respecte. Cependant, 45 % des patients (les plus âges) affirment conduire plus prudemment. Pendant le suivi, 47 % des parieurs ont recu un choc de defibrillation. Leur fraction d'ejection ventriculaire gauche etait de 34 ± 14 % contre 43 ± 18 % chez ceux n'ayant pas recu de therapie (p = 0.015). L'indication tachycardie ventriculaire est associee a la survenue d'un choc (p = 0.015). Une syncope est survenue chez 16 % des patients ayant recu un choc de defibrillation. Six patients ont ete traites par choc en conduisant, sans accident. Malgre le non-respect des recommandations, les patients ayant un DAI ont peu d'accidents de la route. Une legislation devrait s'inspirer des recommandations des societes savantes europeennes et de la legislation britannique.