Intégration dynamique en sonar passif : détection et localisation simultannées de sources faibles
1996
Cet article traite du cas des sources faibles en sonar passif de veille panoramique (0 dB en sortie de traitement conventionnel). part du principe que le premier seuil dans la chaine de detection limite ineluctablement le niveau minimum des sources delectables et donc la capacite que l'on a, par la suite de les localiser et de les identifier acoustiquement. La demarche consiste donc a augmenter le temps d'integration generalement court (quelques secondes en sonar passif) pour le faire passer a des valeurs de l'ordre de plusieurs dizaines de minutes. Mais on concoit aisement que cette integration longue ne peut se faire sans consideration sur le mouvement des cibles: il faut integrer tout en gardant la cible dans le lobe de directivite de l'antenne de reception. On developpe donc une methode d'integration dynamique qui, en tenant compte du mouvement des sources lors de l'integration, permet de simultanement les detecter et les trajectographier (i.e. estimer leur vecteur position et leur vecteur vitesse). Apres un rappel des principes de traitement utilises en sonar passif, on formalise la methode d'integration dynamique dans le cas d'une antenne passive observant une ou plusieurs sources se deplacant en mouvement rectiligne et uniforme (MRU). Puis ses performances en estimation (precisions de localisation comparees a la borne de Cramer-Rao) sont etablies sur simulation de type Monte-Carlo. Enfin, l'utilisation de signaux enregistres en mer permet de valider cette methode d'integration dynamique par la detection et la trajectographie d'une source non detectable par les moyens classiques, et donc a fortiori non localisable.
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